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Une étude identifie les acteurs locaux ayant le potentiel de favoriser la gouvernance inclusive en Haïti

 
Alors que les effets de la crise multidimensionnelle en Haïti continuent d’impacter négativement la sécurité et le bien-être de la population, le CRDI a appuyé une étude exploratoire de l’Institut d’Études Internationales de Montréal (IEIM), composée d’experts canadiens et haïtiens, qui a cartographié les principaux acteurs locaux en Haïti ayant une implication au niveau de la concertation démocratique.
Scène de rue à Port-au-Prince, Haïti, avec des vendeurs et des passants.
Dominic Chavez / World Bank

L'étude a analysé les contributions de neuf différents types d’acteurs non étatiques  au prisme de leur degré d’influence et de leurs capacités à élaborer de solutions de sortie de crise. Il en est ressorti de l’analyse que les acteurs clés les plus influents et engagés comptent les organisations féminines, les organisations paysannes, et le milieu universitaire. 

Un autre constat central du rapport est qu’il existe une grande fragmentation du milieu des acteurs non étatiques. Dans tout le pays, des milliers de micro-organisations mènent des actions essentielles, mais ponctuelles, qui génèrent sporadiquement des demandes localisées. Cependant, leurs dispositifs organisationnels ne leur permettent pas véritablement de formuler, collectiviser et affiner leurs demandes pour la construction d’un projet démocratique commun.  

Ensuite, le secteur non étatique est confronté à une crise d’acteurs, occasionnée par le phénomène de double appartenance qui caractérise le contexte haïtien. Plusieurs organisations, et particulièrement celles qui sont basées à Port-au-Prince, manœuvrent habilement les ressorts du pouvoir en se rapprochant de sa source, les faisant basculer vers l’appartenance aux partis politiques. La société civile haïtienne est de manière générale politisée et souvent constituée d’individus qui ont soit été fonctionnaires d’État, soit qui y aspirent.

Cette recherche exploratoire servira à éclairer les investissements du CRDI et d’autres bailleurs de fonds dans le développement d’une feuille de route inclusive pour la concertation démocratique en Haïti. Plusieurs questions de recherche ressortant de l’étude nécessitent une analyse approfondie afin de fournir des recommandations efficaces et ciblées pour appuyer les acteurs non étatiques dont le potentiel d’influence et la capacité sont jugés prometteurs pour prévenir et transformer les crises.  

L’IEIM a dévoilé les conclusions de cette étude dans un événement de restitution et de dialogue le 17 novembre. 

Pour en savoir davantage sur les résultats: