Six nouveaux projets favoriseront l’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest
Sélectionnés dans le cadre d’un appel ouvert à propositions, les projets s’articulent principalement autour de deux thématiques:
- Les technologies et innovations qui réduisent et redistribuent le travail domestique et les soins non rémunérés;
- Les services de garde d'enfants pour différentes catégories de femmes et les possibilités de mise à l’échelle.
Au cours des 36 prochains mois, ces projets contribueront à produire des données probantes, fiables et ancrées dans un contexte local.
Voici un aperçu des six projets :
Ce projet contribuera à l’adoption à grande échelle de technologies de cuisson moins polluantes et au rendement énergétique amélioré au Sénégal. L’objectif est de réduire non seulement la charge de travail non rémunéré des femmes mais aussi l’emprunte-carbone des ménages, tout en générant des opportunités économiques pour les femmes dans la commercialisation de ces nouvelles technologies.
Mené par l’Université Gaston Berger au Sénégal en collaboration avec des partenaires sénégalais et américains.
Ce projet contribuera à l’adoption à grande échelle des foyers améliorés Guev Cooker, grâce à leur mise à jour technologique et l’analyse des impacts socioéconomiques et environnementaux de leur utilisation au Bénin. Cette recherche action impliquera tant les utilisatrices des foyers que des experts locaux et des responsables de politiques publiques.
Mené par l’Université d'Abomey-Calavi en collaboration avec des partenaires dont le ministère du Cadre de vie et du développement durable, au Bénin.
Ce projet contribuera à la promotion d’entreprises durables et respectueuses de l’environnement en promouvant l’adoption à grande échelle de la technologie des foyers solaires dans les régions des mangroves au Bénin. Ces foyers seront mobilisés pour les trois principales activités génératrices de revenu exercées par les femmes dans cette région, soit la production de sel, le fumage du poisson et la production du compost pour le maraîchage.
Mené par l’Université d’Abomey-Calavi, en collaboration avec des partenaires au Bénin.
Ce projet fera l’état des lieux des services de garde d’enfants au Sénégal, tout en documentant l’incidence de la disponibilité de ces services sur l’autonomisation économique des femmes. L’objectif est de concevoir un plan de mise à l’échelle des modèles de garde d’enfants pertinents à travers une politique ou un programme de développement approprié.
Mené par le Consortium pour la Recherche Économique et Sociale en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de la Famille, de la femme et de l’enfant, au Sénégal.
Pour remédier au faible accès à l’éducation préscolaire, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont investi dans la mise en place de centres socio-éducatifs de la petite enfance dans des communautés défavorisées. Ce projet étudiera l’impact de ces initiatives et les perspectives de leur mise à l’échelle de façon à contribuer à la réduction de la charge de travail non rémunéré des femmes des couches sociales défavorisées de ces deux pays.
Mené par la Cellule d’Analyse de Politiques Économiques du Centre Ivoirien de Recherches Économiques et Sociales, en collaboration avec des partenaires au Burkina Faso et le Ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant de la Côte d’Ivoire.
Ce projet analysera l’incidence de la croissance économique sur les besoins en services de garde d’enfants au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Les chercheurs documenteront comment l’amélioration de l’offre de ces services affecte la charge de travail domestique non rémunéré des femmes de la classe moyenne. L’objectif est d’améliorer l’offre des services de garde d’enfants d’une manière qui réponde aux besoins spécifiques de ces femmes, leur permettant ainsi de mieux tirer profit des opportunités de développement professionnel et personnel qui s’offrent à elles.
Mené par l’Université Amadou Mahtar Mbow, au Sénégal en collaboration avec des universités et des ministères dans les quatre pays ciblés.
Cette cohorte de projets se veut être une continuation de l’initiative Croissance de l’économie et débouchés économiques des femmes (CEDEF) en Afrique de l’Ouest. Elle adopte une approche transformatrice et intersectionnelle de recherche-action, se concentrant sur la situation de la femme telle que déterminée par les normes sociales et les dynamiques de pouvoir au sein de la société qui façonnent leurs choix et opportunités.
Ces projets en Afrique de l’Ouest viennent s’ajouter à l’initiative CEDEF – Afrique de l’Est financée par la Fondation Bill et Melinda Gates, la Fondation William et Flora Hewlett et le CRDI, dont la portée thématique est plus large.