Réduire les répercussions de la COVID-19 sur les populations réfugiées et déplacées.

Huit équipes de recherche s’efforcent de produire des données probantes afin de réduire les risques de santé liés à la COVID-19 pour les populations réfugiées, déplacées et migrantes pendant et après la pandémie. Les recherches menées en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Moyen-Orient se concentrent sur des réponses rapides et sur le renforcement de la résilience et de la préparation. Ces approches bénéficient en particulier aux femmes et aux jeunes filles, en plus de jeter des ponts entre les réponses humanitaires et les réponses pour le développement, et maximiser ainsi les effets. Ces projets entretiennent également des liens entre les chercheurs, les communautés et les décideurs afin de promouvoir des interventions de santé publique localisées et fondées sur des données scientifiques qui minimisent les risques à court et à long terme.
L’Initiative de soutien de la santé des réfugiés et des populations vulnérables dans le cadre de la pandémie de COVID-19 vise à fournir un accès rapide à des données probantes et des conseils aux pays accueillant des réfugiés et d’importantes populations déplacées pour tenter d’atténuer les répercussions de la pandémie et de se préparer à de futures flambées épidémiques. Les activités de recherche se concentrent sur :
- le renforcement des systèmes de santé
- la collecte de données probantes sur les réponses rapides
- la promotion d’interventions communautaires face à la pandémie
- les solutions de santé numériques
- la santé et les droits sexuels et reproductifs
La recherche fait également la lumière sur les besoins différenciés et soutient des réponses plus inclusives et égalitaires entre les sexes et davantage fondées sur des données probantes à la pandémie de COVID-19 et une reprise mondiale.
Projets dans le cadre de l’Initiative de soutien de la santé des réfugiés et des populations vulnérables dans le cadre de la pandémie de COVID-19
Afin d’améliorer l’intervention de santé publique du Liban face à la pandémie de COVID-19 et aux futures urgences sanitaires, l’Université américaine de Beyrouth évalue les mesures et les politiques du pays afin de mettre au point une approche communautaire intégrée qui fait participer les réfugiés et d’autres populations vulnérables.
En se concentrant sur les populations à risque de certaines régions d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique, le Centre de ressources en santé numérique du Réseau Aga Khan de développement étudie l’efficacité des solutions de santé numérique pour la détection précoce de la COVID-19, de la téléconsultation et de l’accès mobile aux directives pour les travailleurs de la santé.
Une équipe comprenant le Service de santé du Ghana, l’Institut de médecine tropicale d’Anvers et l’Organisation ouest-africaine de la santé rassemble des données probantes et des expériences en matière de politiques de santé en réponse à la crise de la COVID-19 au Bénin, en République démocratique du Congo, au Ghana, en Guinée, au Nigeria et au Sénégal afin d’apprendre des autres pays et de produire des données probantes pour une meilleure prise de décisions.
Des chercheurs de l’université de Birzeit ont pour objectif d’améliorer l’état de préparation du système de santé en Cisjordanie grâce à une évaluation des effets de la pandémie de COVID-19 sur les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays, et de la capacité du système de santé à répondre à leurs besoins.
Le Centro de Estudios para la Equidad y Gobernanza en los Sistemas de Salud étudie les effets de la COVID-19 sur la santé des migrants de retour, des réfugiés et des communautés indigènes d’accueil dans certaines régions rurales du Guatemala. Les chercheurs recommanderont des stratégies pour répondre aux besoins en matière de santé, renforcer la confiance à l’égard du système de santé et soutenir l’égalité des genres.
L’université BRAC évalue les répercussions de la pandémie sur la santé des populations de réfugiés Rohingya et de leurs communautés d’accueil au Bangladesh, ainsi qu’un éventuel déploiement d’outils numériques pour la recherche des contacts et la communication de renseignements sur la santé des mères et des nouveau-nés. L’objectif est de réduire la transmission de la COVID-19 et d’améliorer la santé sexuelle et reproductive.
Cette équipe de recherche, dirigée par le Réseau ouest-africain des nouveaux chefs de file en matière de politiques et de systèmes de santé, en collaboration avec le Service de santé du Ghana, utilise l’évaluation rapide, les études de cas et la recherche-action pour déterminer toute la gamme des effets de la COVID-19 sur les populations vulnérables et pour élaborer des stratégies novatrices afin de répondre à leurs besoins prioritaires dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Dans un contexte de conflit croissant au Burkina Faso, des chercheurs de l’Université Joseph Ki-Zerbo, en collaboration avec des chercheurs de l’Université du Québec en Outaouais, déterminent les besoins en services de santé sexuelle et reproductive des adolescents et des femmes déplacés dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Des données sur les contraintes et les facteurs favorables liés à l’utilisation de ces services renforceront les réponses aux crises actuelles et futures.
En mettant l’accent sur les réponses à la pandémie fondées sur des données probantes et pertinentes au niveau local qui visent les populations réfugiées et déplacées, cette initiative améliore la résilience et la préparation à long terme des systèmes de santé et des populations vulnérables dans leurs communautés d’accueil.