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L’IAPD s’étend pour aborder la sécurité, la paix, la sûreté et l’impact social de l’IA

Le programme Intelligence artificielle (IA) pour le développement (AIPD) s’élargit avec de nouveaux programmes axés sur la sécurité de l’IA en Afrique, ainsi que sur l’efficacité des innovations en matière d’IA dans le monde. Ces initiatives ont été annoncées en marge des réunions ministérielles du G20 en 2025, qui se sont tenues en septembre et en octobre au Cap, en Afrique du Sud.
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iStock

Le Centre africain pour la sûreté, la paix et la sécurité de l’IA est le dernier ajout au réseau de laboratoires AIPD des universités publiques d’Afrique. Basé à l’Université du Cap et codirigé par le Centre mondial sur la gouvernance de l’IA, le Centre s’efforcera de garantir que les priorités africaines sont représentées dans les débats mondiaux sur la sécurité de l’IA. Il contribuera également à renforcer la résilience démocratique, la paix et le développement inclusif sur l’ensemble du continent.

Il s’agit du douzième laboratoire d’IA multidisciplinaire du réseau AIPD en Afrique subsaharienne, et le premier consacré aux questions de politique et de gouvernance. Cofinancé par le CRDI et le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume-Uni, le réseau IAPD renforce les écosystèmes de l’IA responsable en permettant aux spécialistes des pays en développement de concevoir et de trouver des solutions à leurs propres défis en matière de développement.

Au Cap également, le gouvernement britannique a annoncé le lancement d’une nouvelle initiative, soit « AI Evidence Alliance for Social Impact », la première phase d’une collaboration plus large entre les bailleurs de fonds mondiaux axée sur l’avancement de l’évaluation de l’IA. Son objectif est de créer une solide assise de données probantes pour guider la manière dont l’IA est utilisée et gouvernée dans les pays à faible et à moyen revenu. Cette alliance permettra de :

  • financer des recherches pour déterminer quels outils d’IA sont efficaces, lesquels ne le sont pas et qui en bénéficie;
  • présenter des conclusions pratiques pour aider à améliorer les résultats de développement, en mettant l’accent sur l’Afrique et l’Asie;
  • créer un plan d’apprentissage pour suivre qui travaille sur quoi dans l’espace de développement de l’IA, afin que les efforts soient mieux coordonnés et non dupliqués.

Dans l’ensemble, cette initiative vise à soutenir des politiques plus intelligentes et une innovation plus inclusive autour de l’IA.

Née du AI for Development Funders’ Collaborative, l’alliance est cofinancée par le CRDI, le FCDO, Community Jameel et Google.org, avec un investissement total dépassant 5 millions de dollars canadiens.

Maggie Gorman Velez, vice-présidente, Stratégie, régions et politiques au CRDI, a déclaré : « L’intelligence artificielle recèle un potentiel extraordinaire, mais seulement si les outils, les connaissances et le pouvoir de la façonner sont accessibles à tous – ce qui comprend des recherches ancrées dans le contexte et des données probantes sur leur efficacité dans des applications concrètes. » C’est pourquoi le CRDI est fier de soutenir ce nouveau travail d’évaluation dans le cadre de son engagement continu envers la mise à l’échelle responsable d’innovations en matière d’IA éprouvées, sûres, inclusives et pertinentes à l’échelle locale.

De son côté, le ministre britannique de l’IA et de la sécurité en ligne, Kanishka Narayan, a déclaré : « L’IA a le pouvoir de stimuler la croissance, de renforcer la confiance et de transformer des vies, et chaque pays devrait en profiter. C’est pourquoi nous soutenons l’innovation menée par l’Afrique qui donne la priorité aux personnes, s’attaque aux défis du monde réel et renforce la résilience mondiale. En travaillant avec des pays comme l’Afrique du Sud, nous rendons l’IA plus sûre, plus juste et plus inclusive, et aidons les communautés à façonner l’avenir selon leurs conditions. »

Ces annonces interviennent à un moment critique, alors que les décisionnaires politiques doivent trouver un équilibre entre l’enthousiasme suscité par l’adoption de l’IA et l’inquiétude quant à ses conséquences imprévues, en particulier dans les communautés marginalisées où les risques sont souvent amplifiés et les avantages inégalement répartis.

« L’IA a le potentiel d’aider à relever certains des défis les plus urgents au monde, mais nous avons besoin de données prouvant que les solutions d’IA fonctionnent efficacement, en toute sécurité et de manière équitable afin de maximiser son impact », a expliqué George Richards, directeur de Community Jameel. « Nous sommes ravis de lancer cette nouvelle alliance pour contribuer à générer les données probantes rigoureuses dont nous avons besoin et à déployer des solutions d’IA efficaces au profit des communautés du monde entier. »

Alex Diaz, responsable de l’IA pour le bien social chez Google.org, a déclaré : « L’IA a un grand potentiel pour bénéficier à tous, mais nous devons d’urgence étudier ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et les motifs, si nous voulons réaliser ce potentiel. »

En savoir plus sur le programme IAPD

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