Aller au contenu principal

Le financement du CRDI étend la portée de l’enquête mondiale sur la violence sexiste facilitée par la technologie

 
8 décembre 2022
La recherche financée par le CRDI sur la violence sexiste facilitée par la technologie dans les pays du Sud s’étend à un plus grand nombre de pays. Elle cherche à comprendre l’étendue de la violence et les facteurs qui y contribuent et à mobiliser des données probantes pour agir.
Une femme portant un foulard violet vérifie son téléphone portable en marchant dans une zone rurale aride de la corne de l’Afrique.
Petterik Wiggers/Panos Pictures

L'honorable Harjit S. Sajjan, ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Pacifique Canada, a annoncé cette deuxième phase de recherche de 1,5 million de dollars canadiens , dirigée par le Centre pour l'innovation dans la gouvernance internationale (CIGI), lors d’un événement sur le thème de la violence sexiste facilitée par la technologie qui a été organisé par le Fonds des Nations Unies pour la population et la Grace Farms Foundation.

Partout dans le monde, les voix des femmes et des personnes de genre différent sont réduites au silence par le harcèlement et les attaques en ligne ciblées qui peuvent prendre de nombreuses formes, telles que l’usurpation d’identité, la surveillance, la localisation, les pourriels et le partage de renseignements personnels. Il existe une pénurie de recherches statistiquement significatives sur les expériences en ligne des femmes et des communautés queer et sur les niveaux de harcèlement et de violence auxquels elles sont confrontées. 

La première série d’enquêtes financées par le CRDI a été menée dans 18 pays. L’analyse initiale a révélé qu’environ six femmes et personnes transgenres, non binaires et non hétérosexuelles sur 10 ont été victimes de coercition et de harcèlement en ligne, de préjudices sexuels et de préjudices à l’identité, à la réputation, à la vie privée et à la sécurité. Près de la moitié des personnes qui ont été harcelées ont signalé un impact sur leur santé mentale et ont lutté contre le stress, l’anxiété ou la dépression, tandis que près de quatre personnes sur dix ont ressenti des effets négatifs sur leur capacité à s’engager librement en ligne et à exprimer leur point de vue. Les résultats complets du sondage de cette première phase de recherche seront publiés au cours des prochains mois.   

Le soutien renouvelé du CRDI permettra au CIGI d’étendre les sondages à 15 autres pays, voire jusqu’à 18, et d’explorer les expériences en ligne régionales et nationales des femmes, des filles et des communautés LGBTQI+ dans les pays du Sud. Le projet comprend le renforcement des capacités et la création d’un réseau d’universitaires et d’experts pour bâtir le domaine et une communauté de pratique sur ce sujet. Les communications et la mobilisation cibleront les acteurs du développement, du secteur privé et du gouvernement afin qu’ils puissent améliorer la conception des réponses à la violence sexiste en ligne, y compris la réglementation des plateformes de médias sociaux en ligne, des programmes d’éducation et des recours juridiques.   

Cette annonce intervient lors des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste, qui ont été lancés le 25 novembre, soit la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et qui se terminent le 10 décembre, soit la Journée des droits de la personne. 

En savoir plus sur le soutien du CRDI pour une sphère publique numérique plus sûre