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Le CRDI finance la modification d’un glucomètre pour détecter la COVID-19

 
Une équipe dirigée par le professeur adjoint Keith Pardee de la Faculté de Pharmacie Leslie Dan de l’Université de Toronto a adapté un glucomètre en vente libre pour détecter la COVID-19.
Les photos de Dr. Keith Pardee et un glucomètre, adapté par son équipe à l’Université de Toronto, pour détecter la COVID-19 et d’autres maladies.
Steven Southon
L’équipe du Dr. Keith Pardee, à l’Université de Toronto, a adapté un glucomètre (à droite) pour détecter la COVID-19 et d’autres maladies.

Lorsque la pandémie de COVID-19 s’est déclarée, l’équipe du Dr. Pardee a envisagé d’adapter sa plateforme de laboratoire miniature pour accroître la capacité de détection du nouvel agent pathogène. Ses travaux antérieurs, financés par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) et les Instituts de recherche en santé du Canada pour détecter les infections à virus Zika, ont permis à l’équipe de modifier rapidement un glucomètre largement disponible et peu coûteux pour détecter le matériel génétique du coronavirus, envoyant un signal.

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Une photo d’Evan Amalfitano, le principal auteur de l’article paru dans Nature Communications et un candidat au doctorat dans le laboratoire du Dr. Pardee, qui décrit le fonctionnement de l’outil de diagnostic.
Steven Southon
Evan Amalfitano, candidat au doctorat dans le laboratoire du Dr. Pardee, est le principal auteur de l’article paru dans Nature Communications, qui décrit le fonctionnement de l’outil de diagnostic.

Un récent article paru dans Nature Communications (en anglais seulement) décrit les données scientifiques qui se cachent derrière ces systèmes acellulaires capables de détecter le matériel génétique de différents agents pathogènes. Cette technologie de diagnostic peu coûteuse, rapide et facilement accessible peut être utilisée dans les collectivités isolées. Evan Amalfitano, auteur principal de l’article et candidat au doctorat dans l’équipe du Dr. Pardee, explique que la mise en service de l’appareil s’est avérée compliquée, mais que leurs efforts ont porté fruit. Le Dr. Pardee, biologiste de synthèse, a mis au point plusieurs systèmes acellulaires pour détecter différents agents pathogènes.

Ici, l’appareil extrait et amplifie le matériel génétique provenant des échantillons prélevés sur les patients. Ces échantillons sont ensuite testés pour établir la présence du matériel génétique de l’agent pathogène. S’il est présent, un interrupteur génétique (« interrupteur toehold ») est activé, produisant une enzyme qui génère du glucose. Le glucomètre indique le taux de glucose. On sait alors si l’interrupteur a été activé, auquel cas le matériel génétique de l’agent pathogène est présent.

Le Dr. Pardee a fait remarquer que le soutien du CRDI a été essentiel pour que le groupe puisse mettre rapidement en oeuvre le travail de diagnostic de la COVID-19 en laboratoire. Il ajoute que sans le Centre, il aurait été impossible de créer un réseau mondial de collaborateurs pour les essais de la technologie. Le projet réunit également des équipes de recherche situées au Brésil, en Équateur et en Colombie, et l’outil de diagnostic mis au point pourrait avoir un impact significatif sur le contrôle de la pandémie de COVID-19 en Amérique latine et dans d’autres pays en voie de développement. Le CRDI a pu appuyer ce projet grâce à la possibilité de financement canadienne pour une intervention de recherche rapide contre le nouveau coronavirus de 2019 (COVID-19).