Le CRDI annonce un investissement dans l’énergie propre au service du développement
L’initiative « Énergies propres au service du développement : un appel à l’action » (EPDAA) vise à combler d’importantes lacunes en matière de connaissances et de capacités dans le domaine de l’énergie propre dans les pays du Sud. Les investissements dans les transitions énergétiques durables dans les pays à faible revenu sont déjà importants. Les organisations internationales et les responsables des investissements privés à impact social, qui cherchent à lutter contre l’urgence climatique et à générer des avantages pour la société ainsi que des rendements financiers, élargissent leur portefeuille.
Mais l’essentiel de ces efforts doit encore être mis à l’échelle et bénéficiera des enseignements tirés de la mise à l’échelle. Pour réussir, les gouvernements, les organisations internationales et les responsables des investissements publics et privés ont besoin de données probantes sur les modèles commerciaux, les instruments de financement et les innovations politiques utiles.
Il existe également un intérêt croissant pour l’exploration de l’intersection de l’action climatique, de l’égalité des genres et de l’inclusion, mais des preuves sont nécessaires sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour promouvoir des transitions énergétiques propres qui profitent à tous, y compris les femmes et les groupes marginalisés.
Pour en savoir plus sur les projets de l’initiative EPDAA :
Dirigé par l’Institute for Economic Justice, ce projet adopte une approche axée sur l’approvisionnement en énergie propre, en apportant de nouvelles connaissances sur la façon dont les politiques publiques peuvent favoriser le travail décent et des moyens de subsistance durables pour les travailleuses et travailleurs, en particulier les femmes et les jeunes. La recherche se concentrera sur des stratégies visant à intégrer localement la transition vers l’énergie propre avec des mesures qui incluent les MPME au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud.
La Catalytic Climate Finance Facility (CC Facility) vise à combler les lacunes en matière de financement qui entravent actuellement une action climatique efficace et inclusive, y compris l’accès à une énergie propre. Partenariat établi entre la convergence et la politique sur le climat, le CC Facility créera un centre d’apprentissage pour générer de nouvelles données probantes et mettre en évidence les données probantes existantes sur les meilleures pratiques en matière de mobilisation de capitaux privés à l’appui de l’action climatique, de l’égalité des genres et d’autres objectifs d’inclusion sociale. Les résultats attendus comprennent de meilleurs instruments de financement, des outils de mesure et des rapports d’impact améliorés, ainsi que des solutions plus bancables dans la réserve.
Certaines entreprises boliviennes des zones rurales et périurbaines adoptent des solutions innovantes grâce aux énergies renouvelables non conventionnelles, notamment les technologies solaires et de biomasse. La Fundación Bariloche étudiera comment intégrer ces types de systèmes énergétiques décentralisés, renouvelables et inclusifs dans la chaîne de production du pays et dans les plans de transition vers l’énergie propre. Les équipes de recherche mobilisent les parties prenantes en testant et en mettant en œuvre des solutions innovantes sur le terrain, en accordant une attention particulière à l’intégration des femmes et des jeunes tout au long de la chaîne de valeur de l’énergie propre.
Le Centre africain d’études technologiques produira des données probantes sur les politiques visant à soutenir les entreprises d’énergie propre dirigées par des jeunes et des femmes en Afrique subsaharienne. La recherche analysera les facteurs systémiques qui améliorent ou limitent l’accès des femmes et des jeunes aux occasions d’affaires dans le domaine de l’innovation et de l’entrepreneuriat en matière d’énergie propre. Le projet créera également des centres d’incubation pour piloter et mettre à l’échelle des entreprises et des modèles commerciaux qui ont un potentiel d’autonomisation et de transformation pour les femmes et les jeunes, tout en favorisant l’apprentissage.
Grâce à ce projet, l’Aspen Institute et 2XGlobal cherchent à améliorer les voies de croissance des entreprises dirigées par des femmes dans le domaine de l’énergie propre. Le projet soutient la création d’un fonds de recherche collaborative pour les partenariats entre les équipes de recherche locales et les organisations qui soutiennent les propriétaires d’entreprise. Les partenariats permettront d’améliorer la compréhension et de réduire les obstacles à la participation des femmes à l’énergie propre. La recherche permettra également de générer des connaissances sur les solutions fondées sur le genre élaborées par les fonds d’investissement du Sud actifs dans le secteur.
Les petites exploitations produisent environ 85 % de l’agriculture africaine, mais la mécanisation agricole est faible. Les exploitations agricoles cultivent généralement leurs terres à la main et seulement 5 % des terres sont irriguées. L’Institut universitaire des Nations Unies pour les ressources naturelles en Afrique vise à améliorer la productivité et les revenus des petites exploitations agricoles rurales grâce à la recherche portant sur des solutions technologiques à faible coût et utilisant des énergies propres et à améliorer les perspectives d’innovations en matière d’énergie propre en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Sénégal.
Econoler procédera à une analyse du marché et du cadre politique de l’efficacité énergétique en Égypte, au Maroc et en Tunisie afin de cerner les voies d’une transition juste. La recherche produira des recommandations stratégiques pour éliminer les obstacles régionaux et ceux liés aux genres aux investissements dans l’efficacité énergétique. Les connaissances permettront également aux personnes responsables des investissements de concevoir des véhicules d’investissement durables et écoénergétiques qui sont accessibles aux femmes et aux jeunes entrepreneurs, et qui financent des innovations pour répondre aux besoins des femmes et des jeunes, comme des solutions de cuisson propres, un éclairage efficace et de l’énergie pour des activités génératrices de revenus.
Le gouvernement du Sénégal s’est engagé à porter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique national à 40 % d’ici 2035. Mais, malgré la disponibilité croissante de solutions technologiques abordables, la transition tarde à se matérialiser. Développement international Desjardins dirige ce projet de collaboration avec des partenaires sénégalais et canadiens afin de soutenir la transition en augmentant la participation des femmes et des jeunes aux chaînes de valeur des énergies renouvelables. La recherche examinera les obstacles systémiques auxquels les femmes et les jeunes sont confrontés pour accéder aux occasions d’affaires dans ce secteur, et elle facilitera et mobilisera leur participation.
Le Partenariat en politiques économiques se concentrera sur les technologies agricoles à petite échelle, hors réseau et à faible émission de carbone au Burkina Faso, au Kenya, en Ouganda et au Vietnam. La recherche produira des recommandations politiques fondées sur des données probantes concernant les meilleures pratiques permettant aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) de devenir résilientes et de s’adapter aux changements climatiques. Il cernera les défis propres à chaque pays à l’adoption de solutions en matière d’énergies renouvelables et leur potentiel d’inclusion sociale et d’impact à grande échelle.
Le Forum de recherche économique mène des recherches visant à évaluer les cadres politiques existants et les obstacles à l’adoption des énergies renouvelables dans six pays importateurs d’énergie du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MOAN). Grâce à des études de cas et en documentant les obstacles à l’adoption des énergies renouvelables par les MPME, la recherche vise à favoriser une transition vers l’énergie propre qui contribue à générer davantage et de meilleures possibilités d’emploi pour les femmes et les jeunes.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vise à atteindre l’équilibre entre les genres dans le secteur de l’énergie d’ici 2030. Afin de garantir que les femmes et les hommes ont des chances égales d’entrer et de réussir dans les domaines liés à l’énergie dans le secteur privé, la CEDEAO évalue ses stratégies actuelles et teste des approches innovantes pour éclairer la création de nouveaux programmes pour l’établissement d’entreprises ainsi que pour la formation technique, professionnelle, à l’entrepreneuriat et à la gestion d’entreprise dans le secteur.
Le gouvernement du Bhoutan a défini l’irrigation par élévation alimentée de manière durable – des systèmes qui transportent l’eau des zones basses vers les terrains montagneux – comme la clé de l’augmentation de la productivité agricole et de l’autosuffisance alimentaire du pays. Le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes évaluera l’ampleur et la portée potentielles des solutions d’énergie renouvelable pour alimenter ces systèmes d’irrigation et découvrira les obstacles spécifiques à l’échelle communautaire qui peuvent empêcher les femmes de participer à cette transition. Les femmes représentent 53 % de la population bhoutanaise employée dans l’agriculture.
Certains de ces projets sélectionnés n’ont pas encore terminé le processus administratif d’approbation des subventions du CRDI.
Ces 12 projets seront annoncés le dimanche 3 décembre 2023, lors de la 28e session de la Conférence des parties (COP28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
L’initiative s’appuie sur des investissements antérieurs dans le financement de l’action climatique, l’initiative Égalité des genres dans un monde à faible émission de carbone et l’initiative Transformer l’économie des soins grâce à l’investissement d’impact.