Favoriser une innovation aquacole plus durable dans la région Asie-Pacifique
L’Asie-Pacifique produit plus de 90 % des aliments aquatiques d’élevage du monde. Pour répondre à la demande mondiale future de poisson et de fruits de mer, il faudra probablement augmenter considérablement la production aquacole. En tant que source clé de protéines à faible teneur en carbone, le développement de l’aquaculture peut soutenir l’atténuation des changements climatiques et les moyens de subsistance.
Cependant, sans mesures de protection adéquates, la croissance de l’aquaculture exacerbera la dégradation de l’environnement et rendra les exploitations agricoles plus vulnérables aux changements climatiques et aux crises sanitaires. Pour que l’aquaculture devienne plus durable, les gouvernements, les chercheurs et les chercheuses et le secteur privé doivent prendre des mesures.
Pour relever ces défis, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Réseau des centres d’aquaculture en Asie-Pacifique ont mené des consultations régionales sur la façon d’écologiser le secteur. Le processus a abouti à un livre blanc sur la feuille de route pour la transformation durable de l’aquaculture.
Le projet financé par le CRDI, qui a été lancé à Bangkok, en Thaïlande, en juillet 2024, aidera un nouveau centre d’innovation et d’investissement dans l’aquaculture à mettre en œuvre le programme de cette feuille de route en tant que guichet unique, reliant les innovateurs et les innovatrices, les investisseurs et les producteurs et les productrices pour mettre à l’échelle les innovations.
Le projet fait partie de l’initiative AQUADAPT, un partenariat de quatre ans entre le CRDI et Affaires mondiales Canada qui s’attaque aux défis interdépendants des changements climatiques, de la perte de biodiversité et de l’insécurité alimentaire grâce à la recherche appliquée sur des solutions fondées sur la nature en aquaculture dans la région de l’Asie-Pacifique.
Dans le cadre du nouveau centre, les chercheurs et les chercheuses identifient des innovations plus écologiques à promouvoir, comme les aliments pour poissons provenant de déchets agricoles et des solutions alternatives à base d’algues aux antibiotiques pour crevettes, deux projets AQUADAPT. Le centre travaillera également avec les gouvernements des îles Fidji, des Philippines et de la Thaïlande pour élaborer des plans nationaux d’innovation et d’investissement en aquaculture plus verte.
Pour Eduardo Leaño, chef de projet et directeur général du Réseau des centres d’aquaculture en Asie-Pacifique, des solutions prometteuses existent. Le défi, selon lui, est de montrer au secteur privé que les innovations fonctionnent vraiment au niveau de la ferme, afin de les inciter à investir. Cela signifie trouver des technologies qui peuvent rendre l’aquaculture à la fois plus verte et plus rentable, puis échanger ces connaissances.
Le centre travaillera également avec les gouvernements pour déterminer les mesures incitatives dont les agriculteurs et les agricultrices ont besoin pour modifier leurs pratiques afin que l’ensemble du secteur puisse progresser de manière plus durable — des grandes entreprises aquacoles qui emploient des centaines de personnes aux petites exploitations agricoles qui fournissent les marchés alimentaires locaux de la région.
Pour obtenir plus de nouvelles et de mises à jour sur cette initiative, suivez AQUADAPT_CA sur X.