Dix projets, dix moyens, un objectif : lutte mondiale contre la COVID-19
Certains médicaments contre l’hypertension peuvent-ils réduire le danger chez les patients vulnérables atteints de COVID-19? Comment adapter les stratégies contre le paludisme à la pandémie? Quels sont les défis particuliers des populations LGBTQI2+? Comment varie la protection des travailleurs de la santé dans le monde ?
Dix nouveaux projets de recherche financés par le CRDI abordent ces questions et bien d’autres dans le cadre de notre contribution continue à la réponse du Canada contre la COVID-19. Ils impliqueront la collaboration de chercheurs à l’échelle internationale, dont ceux du Canada, de la Thaïlande, du Kenya et du Pérou.
« La COVID-19 n’a pas de frontières, et nos réponses doivent en tenir compte », déclare l’honorable Karina Gould, ministre du Développement international du Canada. « En misant sur les relations productives du CRDI avec les chercheurs du Sud, nous avons la possibilité de concevoir des solutions durables adaptées aux pays moins nantis. Je salue ces collaborations internationales. »
Les projets sont une réponse au gouvernement du Canada qui, avec la possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 lancée en avril, s’engage à verser 109 millions de dollars canadiens pour la recherche sur les pandémies au Canada et ailleurs. La collaboration interorganismes dirigée par les instituts de recherche en santé du Canada a impliqué des contributions d’organismes provinciaux et 6,5 millions de dollars canadiens du CRDI. Parmi plus de 1 000 demandes, 139 projets ont reçu un financement.
Le présent projet vise à développer, valider et mettre en oeuvre les outils moléculaires et le matériel nécessaires pour faciliter le dépistage décentralisé de masse du SRAS-CoV-2 et le dépistage sérologique et pour lutter contre la pandémie de COVID-19 au Canada, en Colombie et en Équateur.
Ce projet porte sur les réponses sociales, politiques et de santé publique, et sur leurs conséquences indirectes pour la population prioritaire des réfugiés dans les pays dont le système de santé est fragile. Il répondra au besoin de prévention de la COVID-19 chez les jeunes réfugiés urbains qui connaissent la pauvreté, vivent dans des lieux surpeuplés et ont de mauvaises conditions sanitaires qui augmentent les risques de COVID-19 tout en limitant leur capacité à pratiquer des stratégies d’atténuation comme le lavage fréquent des mains et l’éloignement physique.
Ce projet vise à combler ces lacunes dans les connaissances dans les pays à faibles ressources comme le Kenya, où l’âge de la population, la taille des ménages, les conditions de vie, la nutrition, les infections antérieures et d’autres facteurs peuvent avoir des effets importants sur les politiques sociales et les interventions de santé publique. Il fournira plusieurs éléments d’information pertinents pour les efforts de développement du vaccin contre le SRAS-CoV-2.
Ce projet étudie la réponse sociale et de santé publique à la COVID-19 en Tanzanie et évalue les effets de la pandémie sur la prévention et le contrôle du paludisme à l’échelle communautaire et dans le système de santé. Dans le cadre de la réponse à la pandémie de COVID-19, il est essentiel de s’assurer que les efforts visant à contrôler d’autres maladies endémiques, comme le paludisme, ne sont pas ignorés.
Ce projet vise à orienter les politiques et les interventions de santé publique pour protéger les travailleurs de la santé. Les travailleurs de la santé jouent un rôle essentiel dans la réponse à la pandémie de COVID-19. Il est donc primordial d’étudier les conséquences des politiques et des mesures de protection des travailleurs de la santé au Canada et à l’échelle internationale.
Un réseau d’instituts de recherche canadiens et internationaux évaluera si l’ajout de médicaments RASi, par rapport à l’absence de traitement complémentaire chez les patients à risque élevé atteints de la COVID-19, peut réduire le risque de décès ou de nécessité de recourir à des ventilateurs ou à des unités de soins intensifs. Si les résultats confirment les bienfaits de ces médicaments accessibles et peu coûteux, on pourrait sauver de nombreuses vies dans le monde.
L’équipe de recherche tirera parti de l’infrastructure existante pour le dépistage de la tuberculose au Pérou, qui permet de procéder à un dépistage moléculaire de la tuberculose bon marché, convivial, rapide, automatisé. Le renforcement de la capacité de dépistage de la COVID-19 et son intégration au dépistage de la tuberculose permettront d’économiser des ressources, d’améliorer la qualité des soins et de réduire le temps passé au sein de la communauté et attendant les résultats, et par le fait même la possibilité d’infecter d’autres personnes.
L’équipe de projet adaptera, mettra à l’essai et mettra en oeuvre une intervention communautaire de santé en ligne auprès de diverses populations LGBT+ afin de réduire leur risque d’infection par la COVID-19. L’équipe de recherche testera l’efficacité de l’intervention dans l’amélioration des connaissances et des gestes protecteurs contre la COVID-19, et dans la réduction de la détresse psychologique des LGBT+ au Canada, en Inde et en Thaïlande.
Ce projet vise à répondre à deux questions sur la COVID-19. Tout d’abord, quels sont les facteurs qui augmentent ou réduisent le risque d’infection par la COVID-19? Ensuite, quels sont les effets à long terme de la COVID-19 sur la santé respiratoire et cardiovasculaire?
Pour répondre à ces questions, on étudiera 35 000 adultes de 13 pays qui seront soumis à un test de dépistage de la COVID-19 et seront évalués pour les facteurs de risque comportementaux et physiques tels que le tabagisme, la consommation d’alcool ou une faible activité physique.
Cette étude vise à déterminer s'il existe des facteurs qui augmentent le risque qu'un individu soit infecté par COVID-19 et à identifier les effets à long terme sur la santé d'une infection par COVID-19. Le projet PURE suit 40 000 adultes de 30 communautés dans 13 pays à revenu élevé, intermédiaire et faible pendant trois ans pour se renseigner sur les complications tardives telles que les maladies pulmonaires et les problèmes cardiaques ou circulatoires.
Vous trouverez sur notre site Web deux autres projets liés à COVID-19 : Diagnostics rapides et peu coûteux, et capacité d'intensification du déploiement pour la COVID-19 et Lignes directrices pour améliorer les interventions du personnel de santé en situation de pandémie de la COVID-19. Ces projets, qui sont également des collaborations entre des chercheurs canadiens et internationaux, ont été financés par le Centre de recherches pour le développement international dans le cadre d'un concours pour une intervention rapide, géré par les Instituts de recherche en santé du Canada.
« Pour contrer la COVID-19, il est crucial pour le Canada d’accélérer la recherche de grande qualité et les preuves en temps réel », affirme l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé du Canada. « Félicitations aux équipes retenues pour leur travail indispensable visant à mieux prévenir, déceler et traiter la COVID-19 sur les plans individuel et collectif. Nous estimons que la collaboration et l’échange de données nous permettront de répondre efficacement à l’urgence mondiale. »
Le CRDI comprend qu’une collaboration internationale est nécessaire. Il est déterminé, avec ses partenaires, à établir une intervention mondiale efficace. Il soutient la recherche visant les besoins locaux urgents et le renforcement des capacités locales, et se concentre sur les plus vulnérables, pour créer des sociétés, des économies et des environnements plus résistants, plus inclusifs et plus durables.