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Deux chercheurs appuyés par le CRDI au Sénégal nommés ministres

 
Deux membres d’un projet financé par le CRDI au Sénégal qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer la santé ont été nommés ministres dans le gouvernement du pays.
Photo de Professor Ibrahima Sy et Professor Daouda Ngom.
Les professeurs Ibrahima Sy (à gauche) et Daouda Ngom (à droite) ont été nommés respectivement ministre de la Santé et de l’Action sociale et ministre de l’Environnement et de la Transition écologique dans le nouveau gouvernement du Sénégal.

Ibrahima Sy est le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, et Daouda Ngom a été nommé ministre de l’Environnement et de la Transition écologique.

Le projet, appelé « Intelligence artificielle et modélisation hybride pour la détection communautaire précoce des maladies zoonotiques dans le contexte du changement climatique au Sénégal » (AI4DECLIC-Sénégal), vise à améliorer le système de surveillance épidémiologique du pays grâce à un système communautaire de détection précoce et d’alerte sexospécifique pour les maladies transmises entre les animaux et les humains. Ce système s’appuie sur des solutions d’IA pour aborder l’intersection de la santé environnementale, humaine et animale, connue sous le nom d’approche « une santé ». 

« Nous avons formé un groupe compétent en réunissant une équipe hautement qualifiée et des personnes reconnues et nommées à des postes gouvernementaux », a déclaré le professeur Sylvain Landry Birane Faye, chercheur principal du projet AI4DECLIC. « Nous avons confiance dans les capacités des professeurs Daouda Ngom et Ibrahima Sy, et nous sommes persuadés qu’ils continueront d’être des membres précieux de notre programme de recherche. » M. Faye a expliqué que, « en tant qu’utilisateurs actifs des connaissances, ils combleront le fossé entre les connaissances que nous produisons et l’élaboration de politiques publiques ». 

AI4DECLIC est axé sur l’amélioration des systèmes de santé humaine et environnementale qui tirent parti des innovations conçues localement pour répondre aux besoins des collectivités et inciter leur participation active. 

« En tant que nouveau ministre de la Santé, je m’engage à poursuivre le travail novateur que nous avons amorcé avec le CRDI dans le cadre de l’AI4DECLIC-SN, dont je reste membre », a déclaré M. Sy, ancien chargé de cours principal au département de géographie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et chercheur associé au Centre de surveillance écologique de Dakar. « Je continuerai de soutenir notre équipe de recherche et de travailler avec elle en vue d’atteindre les objectifs de notre projet. Avec un large éventail de partenaires, nous révolutionnerons le système de santé du Sénégal grâce à une formation complète, à des recherches de pointe, à des partenariats stratégiques et à la mise en œuvre de technologies innovantes. Notre objectif ultime est d’améliorer la qualité de vie de l’ensemble des citoyennes et citoyens et d’ouvrir la voie à un avenir plus sain », a-t-il déclaré. 

M. Ngom, ancien professeur titulaire de biologie végétale à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a déclaré ce qui suit : « En tant que ministre de l’Environnement du Sénégal, je réitère mon engagement à collaborer avec AI4DECLIC-SN, un projet de recherche dont je suis également membre, dans la poursuite d’un environnement durable. Nos efforts conjoints visent à développer des systèmes d’alerte précoce qui utilisent des outils de pointe pour prévoir les changements et les fluctuations des facteurs écologiques, climatiques, fauniques et humains qui pourraient entraîner des épidémies de maladies infectieuses. » M. Ngom a souligné que le projet était vital, car les effets des changements climatiques et les activités humaines continuaient de perturber le délicat équilibre entre les humains et la faune. « Je soutiens de tout cœur ce projet et ses activités, et je m’efforcerai d’intégrer ses conclusions dans nos politiques environnementales », a-t-il enchaîné. 

Le projet AI4DECLIC Sénégal fait partie du Global South AI4PEP Network. Ce réseau aide la communauté de recherche des pays du Sud à développer des solutions d’IA responsable, c’est-à-dire éthiques, inclusives et durables afin d’aider les collectivités et les pays à prévenir les épidémies et les pandémies de maladies infectieuses émergentes et réémergentes, à s’y préparer et à y réagir. Le Global South AI4PEP Network fait partie de l’initiative Intelligence artificielle au service de la santé mondiale (IASM) du CRDI. L’IASM s’efforce de positionner les données probantes et le leadership des pays du Sud afin de façonner les discours, les politiques et les pratiques qui renforcent les systèmes de santé en utilisant des solutions d’IA responsables. 

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