Des chercheurs sud-africains prônent la surveillance de la qualité de l’air grâce à l’AI

La production du dispositif de surveillance de la qualité de l’air, alimenté par l’IA, est une initiative révolutionnaire qui démontre la capacité des pays du Sud à faire preuve de leadership en matière de préparation et d’intervention en cas de pandémie.
L’équipe de recherche, sous les auspices d’iThemba Labs de la National Research Foundation d’Afrique du Sud et de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg, et sous la direction de Bruce Mellado, professeur titulaire à l’université, a récemment testé avec succès le dispositif de surveillance de la qualité de l’air, appelé AI_r.
La mauvaise qualité de l’air est un important facteur de risque de maladies respiratoires et cardiovasculaires. L’OMS estime qu’environ sept millions de décès prématurés principalement imputables à des maladies non transmissibles sont attribués aux effets conjoints de la pollution de l’air ambiant et des habitations. La qualité de l’air s’est détériorée dans la plupart des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, notamment en raison de l’urbanisation à grande échelle et des activités économiques reposant en grande partie sur la combustion inefficace de combustibles fossiles.
L’une des raisons pour lesquelles la qualité de l’air n’est pas systématiquement surveillée est le coût des dispositifs. L’AI_r est une percée dans la mesure où il devrait réduire les coûts de fabrication d’un facteur de 2,5. Essentiellement, la production locale de la technologie accroît l’accès et l’efficacité. Produire la technologie localement réduira non seulement les coûts, mais permettra également aux partenaires de se procurer et de déployer la technologie en grand nombre, renforçant ainsi leur technologie de système d’alerte précoce.

Mellado a souligné que le système AI_r fonctionne à piles et est peu énergivore. Le système est déployé dans différentes parties de Johannesburg, y compris à l’université, près d’une autoroute locale et dans des écoles de collectivités vulnérables. Le laboratoire européen CERN, où des dispositifs ont été déployés, sert de banc d’essai.
Le dispositif mesure divers indices et fournit des données en temps réel, qui sont recueillies et analysées à l’aide de technologies d’apprentissage automatique pour fournir des prévisions. Il a le potentiel de prédire des mesures de la qualité de l’air, ce qui donne espoir que l’Afrique sera en mesure de concevoir ses propres systèmes d’alerte rapide.
Écoutez Gugs Mhlungu de Weekend Breakfast interviewer Bruce Mellado sur la surveillance de la qualité de l'air (en anglais seulement)