Une Science Terre à Terre : La gestion intégrée du terroir
L'humanité ressent le besoin de rétablir une relation harmonieuse avec la Terre. Au travers d'Action 21, le plan mondial élaboré en faveur du développement durable à l'orée du XXIe siècle, nous avons reconnu l'urgence d'une approche intégrée permettant la planification et la gestion appropriée de nos ressources en terres. Agir autrement entraînerait le risque d'une dégradation des sols, des changements climatiques catastrophiques et des pertes tragiques au plan de la biodiversité et de la splendeur naturelle. Un tel comportement mettrait gravement en péril la pérennité même de la vie sur la planète.
Une science terre à terre décrit de quelle manière les outils de la science et de la technologie peuvent offrir des éléments de solution. La clé en est la «gestion intégrée des terres» qui, tout en s'appuyant sur les acquis des sciences physiques et sociales, s'ancre dans la sagesse ancestrale des collectivités locales, des populations autochtones, des femmes et des autres groupes que des stratégies de survie ont rapprochés de la Terre mère. La vitalité de cette approche réside dans la convergence des solutions aux problèmes humains, économiques et écologiques qu'elle propose.
Une science terre à terre préconise l'abandon des perspectives étroites en faveur d'une orientation axée sur des approches plus holistiques dans le domaine de la gestion des terres.
L'auteur
La Commission des sciences et de la technologie au service du développement a été créée en 1992 par l'Assemblée des Nations Unies. Depuis 1993, les services de secrétariat étaient confiés à la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Par l'entremise de sous-groupes d'experts, la Commission fournit des conseils sur les questions d'actualité en matière de science et technologie, avec un accent sur les régions du monde en développement. Le Groupe d'étude sur la gestion intégrée des terres s'est réuni pour indiquer les voies et moyens par lesquels la science et la technologie pourraient contribuer à un échange d'opinions articulé dans ce domaine. Son action se situe dans le cadre de l'examen entrepris par la Commission du développement durable des suites données à la Conférence des Nations Unies de 1992 sur l'environnement et le développement.