Descentralizacón y manejo ambiental: Gobernanza Costera en México

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On reconnaît volontiers que la gestion de l’environnement ne saurait être l’apanage du gouvernement et que la solution aux enjeux environnementaux réside plutôt dans une action concertée avec la société. C’est ce qui explique les divers mécanismes qui ont surgi pour assurer la participation du secteur privé et l’implication sociale dans le dossier de l’environnement. De nos jours, gouverner veut dire créer une interdépendance entre les acteurs publics, privés, politiques et civils d’une société.
Ce processus exige le renforcement de la capacité des régions à définir leurs propres critères de développement en fonction de la diversité biologique, sociale, politique et économique qui les caractérise dans chaque cas. Il ne s’agit pas simplement de déléguer des pouvoirs ou de transférer des fonctions, mais de consolider la gestion des autorités locales afin qu’elles soient dotées des facultés et des attributions nécessaires pour mener à bien le développement durable à l’échelle régionale conformément aux politiques nationales en la matière.
La tâche devient d’autant plus complexe lorsqu’il s’agit de régions géographiques où les politiques ne sont pas clairement définies. C’est le cas des zones côtières, des régions particulièrement productives et fragiles, toujours plus peuplées où se croisent les intérêts divergents des partisans de la préservation et de ceux du développement. Les fortes pressions exercées par les secteurs du développement, du tourisme et de la pêche, ainsi que par les activités pétrolières, se heurtent à la nécessité de préserver ces espaces indispensables sur le plan biologique et écologique, dont l’intérêt va au-delà de celui de la population locale pour s’étendre à la sphère nationale et mondiale.
Cet ouvrage adopte une approche interdisciplinaire où se côtoient les visions, les cadres conceptuels et les méthodologies des sciences naturelles et sociales, non pas comme une somme de disciplines, mais comme une manière d’envisager ces systèmes complexes. Il contribue des leçons extrêmement enrichissantes à retenir à l’heure de planifier, de concevoir, de gérer et d’évaluer les politiques publiques locales des zones côtières. La portée de ces leçons ne se limite pas cependant à la péninsule du Yucatán; elles sont utiles pour l’analyse des politiques régissant toutes les zones côtières du pays, sous réserve des particularités de chaque région, bien entendu, ainsi que pour celle des politiques de décentralisation en général.
Les directeurs
Julia Fraga est professeure et chercheure au département d’écologie humaine du Centro de Investigación y Estudios Avanzados à l’Instituto Politécnico Nacional, campus de Mérida.
Guillermo J. Villalobos est directeur du Centro de Ecología, Pesquerías y Oceanografía del Golfo de México à la Universidad Autónoma de Campeche.
Sabrina Doyon est professeure du département d’anthropologie de l’Université Laval, à Québec (Canada).
Ana García détient un doctorat en géographie de la Universidad Nacional Autónoma de México.