Construyendo la democracia en sociedad posconflicto : Un enfoque comparado entre Guatemala y El Salvador

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Dans les années 1990, le Guatemala et le Salvador ont conclu des ententes de paix intégrales qui ont mis fin à des décennies de conflits internes sanglants. Les deux ententes de paix – ainsi que le processus de consolidation de la paix qui s’est amorcé par la suite – ont eu une incidence sur le concept traditionnel de la paix, car ils ont été les précurseurs de ce que l’on considère comme des opérations de paix de deuxième génération pluridisciplinaires (qui vont au-delà du cessez-le-feu). L’un des principaux objectifs des ententes et du processus de consolidation de la paix était de renforcer les processus démocratiques qui ont surgi à l’état embryonnaire dans la période post-conflit. Plus d’une décennie s’est écoulés depuis que le Guatemala et le Salvador ont signé les ententes de paix. Dans les deux cas, la démocratie électorale ou politique a prévalu et le régime politique a connu une ouverture. Les combattants armés des deux pays ont depuis constitué leurs propres partis politiques, participé à des élections et obtenu des sièges au Congrès. De nombreux problèmes subsistent cependant et la démocratie est loin de se consolider. Dans les deux sociétés, la démocratisation est aux prises tant avec des problèmes de longue date qu’avec de nouveaux défis. Il est manifeste que la paix a eu un effet sur la démocratisation, mais il est des domaines qui évoluent plus vite que d’autres, alors que d’autres encore semblent stagner.
Il existe toute une série d’études distinctes sur les processus de négociation et de mise en oeuvre de la paix au Guatemala et au Salvador, mais on s’est rarement penché sur ces processus à partir d’une perspective comparée. Les analyses exhaustives du développement démocratique que ces pays ont récemment vécu font défaut elles aussi. Dans cet ouvrage, deux équipes de recherche utilisent de nouvelles informations et tout un éventail de méthodes de recherche comparée en vue de présenter un profil actualisé du processus de démocratisation dans les deux pays, assorti d’une évaluation de l’interaction qui existe entre la paix et la démocratisation.
Les auteurs
Dinorah Azpuru est professeure au Département de sciences politiques de la Wichita State University (États-Unis) et membre associée de l’Asociación de Investigación y Estudios Sociales (ASIES) au Guatemala.
Ligia Blanco Blanco est chercheure auprès de l’ASIES et professeure de sciences politiques à l’Université Rafael Landívar (Guatemala).
Ricardo Córdova Macías est le directeur général de la Fundación Dr. Guillermo Manuel Ungo (FUNDAUNGO) au Salvador.
Nayelly Loya Marín travaille comme chercheure à la Faculté latino-américaine des sciences sociales au Salvador (FLACSO - El Salvador).
Carlos G. Ramos est le coordonnateur des programmes d’études de FLACSO - El Salvador.
Adrian Zapata était professeur à l’Université San Carlos (USAC) au Guatemala.