L’Institut africain des sciences mathématiques forme les étudiants africains les plus brillants.
Le CRDI administre l’apport de 44,6 millions de dollars du Canada visant à élargir le réseau de centres mis sur pied par l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS) et grâce auquel des étudiants africains des cycles supérieurs peuvent recevoir un rigoureux enseignement supérieur en mathématiques.
Les sciences mathématiques sont le fer de lance de toute économie moderne. Pour pouvoir trouver des solutions à des problèmes complexes en matière de santé, d’agriculture, d’adaptation aux changements climatiques et de finances, notamment, des compétences avancées en modélisation mathématique s’imposent.
AIMS a vu le jour au Cap, en Afrique du Sud, en 2003. Son objectif : aider l’Afrique à approfondir les domaines de la science et de la technologie et à s’en servir pour soutenir son développement. Chaque année, les meilleurs étudiants d’Afrique s’inscrivent à un rigoureux programme universitaire de dix mois débouchant sur une maîtrise en sciences mathématiques.
Accroître le bassin d’excellence en Afrique
L’idée est fort simple : L’AIMS permet aux plus brillants diplômés d’Afrique d’apprendre des meilleurs professeurs au monde. Les étudiants admis à l’AIMS reçoivent tous une bourse complète. Le corps professoral est formé d’enseignants bénévoles des meilleures universités au monde; on y trouve des lauréats du prix Nobel et plusieurs lauréats de la médaille Fields, souvent jugée la plus haute distinction décernée à un mathématicien.
L’initiative À la recherche du prochain Einstein
Dès son inauguration, l’AIMS a été reconnu mondialement comme un centre d’excellence en enseignement et en recherche de cycles supérieurs. Fort de cette réalisation, l’AIMS a lancé en 2008 l’initiative À la recherche du prochain Einstein (AIMS-NEI) afin de créer une masse critique de talents scientifiques et techniques capables de stimuler le progrès sur l’ensemble du continent africain. Il en résultera un réseau panafricain de centres AIMS d’ici 2023. Cette initiative devrait permettre que se révèlent des talents exceptionnels – des Einstein africains – capables de percées qui renouvelleront les perspectives d’avenir du continent.
Investir dans l’avenir de l’Afrique
L’AIMS-NEI bénéficie de fonds publics et privés, y compris d’un investissement de 20 millions CAD du gouvernement du Canada annoncé en juillet 2010, qu’administre le CRDI. Cet investissement exemplaire du Canada a contribué à l’établissement de centres AIMS aux quatre coins de l’Afrique.
Le succès que connaît l’AIMS-NEI a motivé le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni à engager dans l’initiative une somme équivalant à 29 millions CAD sur cinq ans en 2012. Cette somme, administrée par le CRDI, a servi à l’établissement de trois autres centres et à l’octroi de fonds regroupés aux centres actuels.
Jusqu’à présent, cinq nouveaux centres AIMS ont ouvert leurs portes : AIMS-Sénégal en 2011, AIMS-Ghana en 2012, AIMS-Cameroun en 2013, AIMS-Tanzanie en 2014 et AIMS-Rwanda en 2016.
Le CRDI y a également contribué une somme de 2 millions CAD, ayant pour but d’améliorer les perspectives d’emploi des diplômés de l’AIMS-NEI en les aidant à réaliser des recherches qui favorisent les rapprochements entre entreprises et chercheurs et en créant des chaires de recherche du CRDI en Afrique dans des domaines tels que les mathématiques, la physique et l’astronomie.
En 2016, le gouvernement du Canada a annoncé un financement supplémentaire de 22,6 millions CAD qui sera administré par Affaires mondiales Canada et le CRDI. Cette nouvelle phase est axée sur l'AIMS et la formation qu’il procure aux scientifiques mathématiques africains pour développer des solutions d'adaptation aux changements climatiques et d'atténuation de ces derniers. Un programme spécialisé en science du changement climatique sera offert aux étudiants de l'AIMS-Rwanda et de l'AIMS-Tanzanie, et des bourses seront octroyées à des femmes scientifiques africaines remarquables travaillant dans le domaine des changements climatiques. Ce nouveau financement contribuera également à l'ouverture d'un nouveau centre AIMS en Afrique francophone en 2018.
Pour de plus amples renseignements, consulter le site Web de l’AIMS-NEI (en anglais).