L’esprit d’entreprise inspire les jeunes de l’Asie du Sud-est

« Ce qui importe le plus, pour les jeunes du Myanmar et du Vietnam, ce n’est pas d’avoir un salaire élevé, déclare Jonathan de Luca, bénéficiaire d’une bourse de recherche du CRDI en 2017. C’est la santé, la possibilité de passer du temps en famille, et l’acquisition et l’utilisation des compétences. »

« Cette constatation laisse entendre que les décideurs et les dirigeants d’entreprise ne comprennent pas les besoins des jeunes hommes et des jeunes femmes, ajoute-t-il. Les entretiens menés avec les décideurs et les chefs d’entreprise montrent que ces derniers pensent qu’offrir un travail bien rémunéré suffit. »

La recherche de Jonathan De Luca portait sur les moyens de subsistance des jeunes dans des villes de taille moyenne de la sous-région du grand Mékong. « Dawei, au Myanmar, et Quy Nhon, au Vietnam, connaissent un développement économique rapide en raison de l’industrialisation et de la fabrication orientée vers l’exportation », dit-il. En dépit des emplois stables que crée cette industrialisation, De Luca a constaté que les jeunes sont beaucoup plus attirés par le travail indépendant en raison de la liberté et de l’autonomie que cela leur offre.

De Luca admet qu’il n’avait aucune idée de ce qu’allait donner sa recherche, mais au bout d’un mois après le début de l’étape de l’analyse, il a pris du recul et s’est dit, étonné : « Ma foi ! Ce que me racontent les jeunes est vraiment intéressant ! »

« Je ne peux pas oublier que ma recherche n’existe que parce des jeunes du Vietnam et du Myanmar ont accepté de me parler des problèmes qui les touchent, de leurs aspirations et de ce qu’ils espèrent de leur vie et de leur avenir, dit-il. Je leur dois non seulement de m’avoir aidé à terminer ma recherche, mais aussi de m’avoir permis, par mon travail, de contribuer à certains changements dans le monde.

Ainsi, même si mon année au CRDI est terminée, je vais emporter cette recherche avec moi et m’en servir pour influencer les choses, à ma manière. »