Aller au contenu principal

Appel à propositions de projets : Renforcer les capacités des organismes subventionnaires de la recherche scientifique en matière d’égalité des genres et d’inclusion

Logo de IOSRS
L’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (IOSRS) lance un appel à propositions de projets en vue de renforcer les capacités des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (OSRS) en matière de genre et d’inclusion.

1. Sommaire  

L’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (IOSRS) en Afrique subsaharienne lance un appel à propositions de projets en vue de renforcer les capacités des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (OSRS) en matière de genre et d’inclusion. 

L’IOSRS a convenu de deux nouveaux partenariats : le premier impliquant l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad) et le CRDI, et le second avec le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume-Uni et le CRDI. Les deux partenariats sont à mettre en œuvre sur une période de 48 mois (du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2025). Les partenariats approfondiront et étendront le travail de l’IOSRS dans des domaines qui sont complémentaires aux activités soutenues dans le cadre des partenariats existants de l’IOSRS avec l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida), le CRDI, la National Research Foundation (NRF) d’Afrique du Sud et la Fondation allemande pour la recherche (DFG). L’objectif du projet sur l’égalité des genres et l’inclusion (EGI) qui doit être financé dans le cadre de cet appel est de renforcer la capacité des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (OSRS ou Conseils) à intégrer l’EGI dans la science, la technologie et l’innovation (STI). Les travaux en cours de l’IOSRS concernant l’EGI seront approfondis, et les conseils seront soutenus afin de mettre en œuvre les connaissances et les enseignements acquis dans le cadre des deux phases des projets de l’IOSRS (IOSRS-1 et IOSRS-2). La réalisation de cet objectif pourrait comprendre des travaux dans trois grands domaines : la promotion (i) de l’égalité et du statut des femmes dans les environnements de recherche, (ii) de la diversité et de l’inclusion au-delà de l’égalité des genres dans les environnements de recherche et (iii) de la dimension du sexe, du genre et de l’inclusion dans la conception et le contenu de la recherche.  

L’IOSRS invite les organismes (y compris les think tanks, les instituts, les universités et les agences) ayant une expérience et des références avérées à soumettre des propositions de projets afin d’approfondir le travail en cours avec les conseils afin d’améliorer l’EGI. Ces travaux, qui sont à déterminer en consultation avec les Conseils, peuvent leur permettre de lancer ou d’approfondir diverses formes de stratégies, d’activités, d’études et de mécanismes supplémentaires afin de mettre en œuvre des travaux transversaux portant sur le genre et l’inclusion. Il pourrait s’agir d’offrir une formation et un soutien technique aux OSRS (et aux organismes connexes tels que les commissions ou les fonds) dans des domaines particuliers de l’EGI dans le secteur de la STI, de soutenir les dialogues des parties prenantes portant sur l’EGI et de commander des recherches sur des thèmes particuliers liés au genre tels que : a) le statut des femmes et d’autres groupes dans la recherche et les obstacles qu’ils rencontrent pour participer à la STI; b) les répercussions de la diversité des genres sur la recherche; et c) l’évaluation des initiatives actuelles des Conseils et d’autres approches visant à promouvoir l’EGI dans la recherche et la pratique organisationnelle. 

Le CRDI conclura un accord avec l’organisme demandeur principal sélectionné.  

La section suivante présente l’historique, le contexte, les objectifs potentiels et l’approche du projet. Les personnes responsables des propositions sont censées utiliser ces renseignements uniquement à titre de guide dans l’élaboration de leurs propositions. Le contenu des propositions ne doit pas se limiter aux points indiqués ci-dessous et l’originalité ou la créativité feront partie des principaux critères d’évaluation.

2. Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne  

Les organismes subventionnaires de la recherche scientifique (OSRS) (et les organismes connexes tels que les commissions et les fonds) remplissent des fonctions cruciales qui contribuent au fonctionnement efficace et performant des systèmes scientifiques nationaux en matière de STI. Ces fonctions varient d’un pays à l’autre, mais comprennent le versement de subventions pour la recherche, le développement et l’innovation; le renforcement des capacités de recherche au moyen de bourses d’études; la définition et le suivi des programmes et des priorités de recherche; la délivrance de permis de recherche; la formule ou l’examen des politiques nationales en matière de STI; la fourniture de conseils stratégiques aux gouvernements; la gestion des accords bilatéraux et multilatéraux en matière de STI; le suivi et l’évaluation des répercussions de la recherche financée par des fonds publics et de la recherche financée par d’autres sources. 

Depuis 2015, l’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne (IOSRS-1) implique une collaboration entre plusieurs financeurs, à savoir le FCDO, le CRDI, la NRF, l’ASDI, la DFG et plus récemment la Norad. Des Conseils de toute l’Afrique de l’Est, du Sud et de l’Ouest y ont participé afin de renforcer leurs capacités à soutenir la recherche et les politiques fondées sur des données probantes qui peuvent contribuer au développement économique et social. Pas moins de 15 pays y ont participé (encadré 1) et le Nigeria et la Sierra Leone ont maintenant l’occasion de s’y associer.  
 

Encadré 1 : Pays participant à l’IOSRS 

Botswana, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Kenya, Malawi, Mozambique, Namibie, Rwanda, Sénégal, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe. 

Au départ, l’IOSRS s’est concentrée sur le renforcement de la capacité des Conseils à : (a) gérer la recherche; (b) concevoir et suivre les programmes de recherche et formuler et mettre en œuvre des politiques basées sur des indicateurs en matière de STI; (c) soutenir l’échange de connaissances avec le secteur privé; et (d) établir des partenariats entre les Conseils et avec d’autres parties prenantes du système scientifique.  

Le travail avec les Conseils dans ces domaines a été approfondi dans l’actuelle deuxième phase de l’IOSRS (IOSRS-2). Il s’est également élargi pour inclure l’excellence de la recherche; les communications stratégiques, la valorisation des résultats de la connaissance; l’EGI; les partenariats avec le secteur public, les ONG et les communautés locales; et le soutien à la recherche fondamentale est également possible (voir encadré 2). Les Conseils ont reçu des fonds pour gérer leurs propres appels de recherche et ont tiré parti de leurs capacités accrues afin de promouvoir les projets de recherche coopératifs et la mise en réseau.  

Encadré 2 : Thèmes de l’IOSRS-2 

Thème 1 – Renforcer la capacité des organismes subventionnaires de la recherche scientifique dans la gestion de la recherche.  

Thème 2 – Renforcer la capacité des organismes subventionnaires de la recherche scientifique à utiliser les données et les éléments de preuve dans la formulation de politiques et la prise de décision.  

Thème 3 – Soutenir la capacité des organismes subventionnaires de la recherche scientifique à financer la recherche et l’innovation. 

Thème 4 – Soutenir les communications stratégiques, l’adoption des résultats de la connaissance et la mise en réseau. 

Thème 5 – Renforcer les capacités des organismes subventionnaires de la recherche scientifique en matière d’égalité des genres et d’inclusion (EGI). 

La théorie générale du changement (TGC) de l’IOSRS décrit comment les thèmes de l’initiative sont associés aux résultats attendus correspondants, et comment ces résultats contribuent aux résultats et aux répercussions. Le résultat attendu à moyen terme est l’efficacité des investissements des Conseils dans la recherche, le développement et l’innovation, tandis que les répercussions à long terme sont censées être des systèmes scientifiques nationaux solides qui contribuent au développement économique et social en Afrique subsaharienne. 

Le renforcement des capacités et d’autres formes de soutien technique aux organismes subventionnaires de la recherche scientifique sont réalisés au moyen d’un encadrement personnalisé en personne ou virtuel et de cours et d’ateliers de formation en groupe mis en œuvre par des équipes d’agences techniques de collaboration (ATC) et un consultant en suivi, évaluation et apprentissage (SEA). Les projets de recherche sont également financés conjointement avec les Conseils participants et gérés soit par les Conseils eux-mêmes, soit au moyen d’une agence technique de collaboration (ATC). L’IOSRS soutient et encourage l’apprentissage entre pairs à la fois entre et au sein du personnel des Conseils.  

La structure de gouvernance de l’IOSRS comprend un comité de direction (CD) responsable de la supervision de haut niveau, un groupe de conseillers chargés de fournir des conseils stratégiques et de déterminer les occasions de réseautage, un comité chargé d’assurer une plus grande mobilisation des conseils participants, et l’équipe de gestion de l’Initiative, responsable de la gestion quotidienne de l’IOSRS.  

3. Historique et contexte du projet 

Depuis le milieu des années 2010, les appels en faveur de politiques et de mesures de mise en œuvre concernant les dimensions de sexe et de genre dans la conception et le contenu de la recherche, ainsi que dans les politiques et pratiques internes des établissements se sont multipliés. Il s’agit notamment du document Statement of Principles and Actions on Promoting the Status and Equality of Women in Research (en anglais seulement) du Global Research Council (GRC) de 2016 ainsi que la Déclaration en matière d’égalité du CRDI, adoptée en 2019, et son Cadre de programmation pour l’égalité des genres et l’inclusion du CRDI mis à jour en 2021. 

En réponse, les décideurs et les organismes ont de plus en plus mis l’accent sur l’intégration de la dimension de genre dans les politiques et les initiatives en matière de science, de technologie et d’innovation afin de parvenir à l’égalité des genres pour toutes les femmes et les filles. Cependant, l’inégalité demeure un défi majeur pour le développement durable du continent. Les conclusions d’une étude visant à évaluer les actions actuelles en matière d’intégration de la dimension de genre dans les organismes subventionnaires de la recherche scientifique et le statut de la recherche et de la collaboration en matière de genre dans les pays étudiés révèlent « des données probantes indiquant des progrès inégaux dans la promotion de l’égalité des genres dans les opérations des conseils, y compris le financement de la recherche et la promotion de l’intégration des dimensions de genre dans le contenu de la recherche et les programmes d’études ». Tous les OSRS participant à cette étude ont souligné les engagements nationaux en matière de genre et l’importance du genre dans la STI, mais elles ont reconnu que sur les plans structurel et institutionnel, il y avait un décalage entre la politique et la pratique. Par exemple, la plupart des organismes subventionnaires de la recherche scientifique n’avaient que très peu ou pas de programmes de financement concernant le genre en vue de le promouvoir ainsi que la STI ou afin d’éliminer les obstacles auxquels les femmes universitaires sont confrontées. Dans l’ensemble, les résultats de l’étude suggèrent que les OSRS doivent renforcer leurs actions pour intégrer le genre dans la science et se rapprocher de leurs objectifs de l’ODD5. 

C’est dans ce contexte qu’un projet en cours portant sur le genre et l’inclusion (septembre 2020 à février 2023) dans le cadre de l’IOSRS-2 cherche à renforcer les capacités des conseils participant à l’IOSRS afin qu’ils deviennent davantage sensibles au genre et plus inclusifs. Ce projet vise également à soutenir la recherche et les environnements de recherche qui sont transformateurs de genre et inclusifs, et à promouvoir les politiques et pratiques en matière de STI qui sont transformatrices de genre et inclusives. En outre, le projet soutient l’intégration d’une approche transformative intersectionnelle dans le développement, la mise en œuvre et le suivi de la politique, des programmes et de la recherche sur le genre par les organismes subventionnaires de la recherche scientifique, afin de favoriser un changement systémique durable dans le secteur national de la STI. 

Le projet en cours implique une approche de mise en œuvre participative afin d’encourager des partenariats importants entre les OSRS, de renforcer leur travail, d’encourager les activités du projet qui sont sensibles aux contextes et de déterminer les points d’entrée stratégiques pour le changement. Cette approche vise à soutenir le changement structurel à plus long terme vers un travail davantage inclusif en matière de genre dans le secteur de la STI. 

Quelques résultats clés du projet IOSRS-2 en cours portant sur le genre et l’inclusion 

L’agence technique de collaboration qui est responsable du projet en cours a développé une analyse du genre et de l’inclusion dans la documentation de l’IOSRS (2012-2020) qui a aidé à comprendre comment le genre et l’inclusion sont encadrés dans un contexte plus large de l’IOSRS. L’agence technique de collaboration et chacun des 15 conseils participants ont réalisé des profils de pays intitulés « Renforcer le genre et l’inclusion dans le système national de la science, de la technologie et de l’innovation ». Ces profils permettent de synthétiser les données provenant de multiples indicateurs relatifs au genre afin de fournir aux conseils et aux autres parties prenantes une analyse complète des disparités entre les genres (et des progrès réalisés afin de combler ces écarts) dans chaque pays.  

Un processus d’apprentissage au moyen de mesures portant sur le genre a impliqué la création d’une communauté d’apprentissage virtuelle et d’activités de groupe et individuelles par courriel, téléphone et au moyen de la plateforme Zoom. Ce processus a également permis aux Conseils de déterminer les domaines de travail sur lesquels ils souhaitent se concentrer dans le cadre du projet concernant le genre et l’inclusion. Jusqu’à présent, les équipes de changement de la plupart des Conseils participants ont déterminé les domaines d’intervention prioritaires en fonction de leur contexte, formulé leurs propres questions d’apprentissage et commencé à s’approprier le processus de changement.  

Les principales réalisations du projet en cours concernant le genre et l’inclusion sont résumées dans l’encadré 3. 

Encadré 3 : Principales réalisations du projet actuel portant sur le genre et inclusion 

Forum mensuel en ligne : Création d’un espace d’apprentissage par les pairs permettant aux conseils de se rencontrer, de faire part de leurs expériences et de leurs points de vue, d’apprendre les uns des autres et de s’impliquer dans des expériences d’apprentissage par l’action. 

Centre d’apprentissage en ligne : Un centre d’apprentissage expérimental et continu afin de soutenir l’établissement de liens entre pairs entre les réunions formelles. 

Accompagnement continu des OSRS : Soutenir les Conseils individuellement en vue de faire avancer leurs expériences en matière de changement, en étant plus conscients de leur pensée, de leurs processus et de leur apprentissage. 

Les nouveaux partenariats de l’IOSRS avec la Norad, le FCDO et le CRDI 

Les nouveaux partenariats de l’IOSRS sont conçus afin d’approfondir et d’accroître la mobilisation stratégique de l’IOSRS avec les Conseils dans quatre domaines clés qui sont complémentaires aux travaux en cours dans le cadre de l’IOSRS -2, notamment le genre et l’inclusion.  

4. But et objectifs du projet 

L’objectif du projet à financer dans le cadre de cet appel est de renforcer la capacité des OSRS , leur permettant de mettre en place ou d’approfondir diverses formes de stratégies, d’activités, d’études et d’autres mécanismes pour mettre en œuvre des travaux transversaux sur le genre et l’inclusion.  

La réalisation de cet objectif pourrait comprendre des travaux dans trois grands domaines d’intervention du projet en cours concernant le genre et l’inclusion : promouvoir (1) l’égalité et le statut des femmes dans les systèmes de recherche et de STI (ce qui pourrait comprendre les femmes dans les conseils ainsi que les femmes dirigeant ou participant à la recherche, entre autres), (2) diversité et inclusion au-delà de l’égalité des genres, et (3) la dimension du sexe, du genre et de l’inclusion dans la conception et le contenu des recherches. Outre les Conseils eux-mêmes, les agences techniques de collaboration devront travailler en étroite collaboration avec les autres agences techniques de collaboration, le consultant en suivi, évaluation et apprentissage de l’IOSRS, l’équipe de gestion de l’Initiative et d’autres groupes pertinents tels que le groupe de travail sur le genre du Global Research Council.  

  1. Promouvoir l’égalité et le statut des femmes dans la recherche 

Afin d’aider les Conseils à promouvoir l’égalité et le statut des femmes dans la recherche, l’agence technique de collaboration peut proposer diverses activités et approches. L’agence technique de collaboration peut s’appuyer sur le document Statement of Principles and Actions : Promoting the Equality and Status of Women in Research du Global Research Council de 2016, que tous les conseils impliqués dans le Global Research Council ont signé, et qui décrit plusieurs mesures que les conseils pourraient prendre afin de soutenir la participation et la promotion des femmes dans le personnel de recherche dans leurs pays. Ces éléments sont détaillés dans la brochure du Global Research Council, « Supporting Women in Research : Policies, Programmes and Initiatives Undertaken by Public Research Funding Agencies » (en anglais seulement). De même, les résultats d’une enquête (2020) menée par le Groupe de travail sur le genre du Global Research Council concernant les tendances en matière de collecte et de communication de données désagrégées selon le sexe ou le genre peuvent être pertinents. Certains Conseils peuvent demander un soutien afin de participer au travail à l’échelle mondiale du groupe de travail sur le genre (en particulier au moyen de ses représentants régionaux en Afrique) afin de promouvoir l’égalité et le statut des femmes dans la recherche. L’agence technique de collaboration sélectionnée peut soutenir des séances particulières pendant les réunions de l’IOSRS et la mobilisation du Conseil dans le cadre du travail du Global Research Council à l’égard du genre et de l’inclusivité.  

  1. Promouvoir la diversité et l’inclusion au-delà de l’égalité des genres 

L’excellence de la recherche progresse considérablement lorsqu’un groupe diversifié de personnes peut participer au développement du capital humain et à l’entreprise de recherche. Au-delà de l’accent mis sur l’égalité des genres et le statut des femmes dans la recherche, et dans le cadre de l’inclusivité, l’agence technique de collaboration peut proposer de soutenir des documents de recherche, des dialogues et des compilations de notes politiques où les bonnes pratiques, les perspectives et les expériences sont échangées entre les Conseils et leurs partenaires. Par exemple, une étude à laquelle ont participé l’IOSRS, le chapitre national sud-africain de l’Organisation pour les femmes en sciences pour le monde en développement (OWSD) et la Fondation allemande pour la recherche (DFG) a contribué à une meilleure compréhension de l’intersectionnalité dans le contexte du financement de la recherche. Les perspectives intersectionnelles reconnaissent que la combinaison d’éléments relatifs à l’identité (p. ex. la race, le genre, l’ethnicité, la sexualité, le statut social) crée certaines circonstances qui peuvent produire de l’oppression et de la discrimination. 

L’agence de collaboration technique sélectionnée pourra envisager de commander des recherches sur des thèmes spécifiques relatifs au genre tels que : a) le statut des femmes et d’autres groupes dans la recherche, et les obstacles qu’ils rencontrent pour participer à la STI; b) les répercussions de la diversité des genres sur la recherche; et c) l’évaluation des initiatives actuelles des conseils et d’autres approches en vue de promouvoir le genre et l’inclusion dans la recherche et la pratique organisationnelle, ainsi que le soutien aux conseils afin qu’ils donnent la priorité aux recherches qui s’attaquent aux inégalités et visent à prévenir ou à réduire les répercussions de ces inégalités sur les populations.  

  1. Promouvoir la dimension du sexe, du genre et de l’inclusion dans la conception et le contenu de la recherche 

Comme le soulignent plusieurs études et rapports, dont le document Statement of Principles and Actions de 2016 du Global Research Council, il existe des raisons importantes de prendre en compte la dimension de genre dans la recherche, le développement et l’innovation et d’encourager son développement. Il existe une corrélation directe entre la production de connaissances qui prennent en compte les préoccupations, les capacités et les besoins de divers groupes de personnes et l’excellence de la recherche. Un discours scientifique genré contribue positivement à la manière dont sont décidés les priorités scientifiques, les paramètres des questions de recherche, la composition des équipes de recherche, les décisions de financement, les méthodologies utilisées afin de mener les recherches, les résultats et les conclusions rapportés et, enfin, la manière dont sont formulées les suggestions d’études futures.  

L’agence de collaboration technique sélectionnée pourra proposer des moyens d’aider les Conseils à s’assurer que les recherches qu’ils financent prennent en compte la dimension du sexe, du genre et de l’inclusion dans tout le cycle de recherche, et en particulier les projets de recherche financés en collaboration avec l’IOSRS dans le cadre de l’IOSRS-2. En outre, les Conseils pourraient bénéficier d’occasions d’apprentissage par l’action et d’un soutien technique en vue de promouvoir le genre et l’inclusion dans leur mission. 

5. L’approche du projet 

Les personnes responsables des propositions doivent présenter la manière dont elles soutiendront et travailleront avec les conseils et autres collaborateurs potentiels comme indiqué ci-dessus. Outre l’apprentissage participatif par l’action qui favorise l’appropriation du processus de renforcement des capacités par les OSRS et la collaboration avec les différentes parties prenantes, l’approche de soutien doit permettre des méthodes adaptées au contexte et aux besoins de chaque OSRS. Par conséquent, la formation et le soutien technique aux conseils pourraient impliquer un accompagnement personnalisé dans le pays (soutenu par des experts locaux lorsque cela est possible et souhaité par les conseils), des cours ou des ateliers de formation en personne et l’utilisation de plateformes en ligne. L’agence de collaboration technique sélectionnée devra proposer de nouveaux domaines de travail qui s’appuieront sur les résultats obtenus à ce jour avec les Conseils concernant le genre et l’inclusion. La proposition de l’agence de collaboration technique doit comprendre des activités sous trois rubriques : (i) appui technique et formation aux OSRS en tant que groupe, (ii) appui technique et formation répondant aux besoins individuels des OSRS, et (iii) recherche guidant les deux.                                                                                         

Ce projet devrait être mis en œuvre en collaboration très étroite avec toutes les autres composantes de l’IOSRS-2 de manière conjointe, et en particulier les projets concernant la gestion de la recherche, l’utilisation des données et des données probantes dans la politique et la prise de décision, et les communications stratégiques et l’adoption des connaissances. Il sera également important de s’assurer que le travail en matière de SEA et de systèmes de gestion des données dans ce projet est harmonisé avec le processus général en matière de SEA de l’IOSRS. La proposition devrait comprendre une description détaillée de la manière dont l’approche de mise en œuvre dans le cadre du projet prendra en compte les circonstances uniques créées par la pandémie de COVID-19. 

La chercheure ou le chercheur principal (CP) du projet, basé dans l’organisme demandeur principal, sera responsable de la gestion technique et financière du projet, des rapports et des autres obligations contractuelles. 

6. Échéancier et budget

Activité

Description

Dates prévues

 

Appel à propositions de projets et processus d’examen

Lancement de l’appel à propositions

6 juillet 2022

 

Date limite pour la présentation des propositions

5 août 2022

 

Examen des propositions

5 au 16 août 2022

 

Le résultat de la procédure de sélection est communiqué à toutes les personnes ayant soumis une proposition.

19 août 2022

Achèvement de la mise en œuvre et des plans de travail

Les personnes ayant soumis une proposition retenue travailleront avec l’équipe de gestion chargée de l’initiative.

Août 2022

 

Signature de l’accord de subvention

Préparation des documents d’approbation de projet et élaboration et signature des accords de subvention entre le CRDI et la principale agence technique de collaboration (ATC).

Août à septembre 2022

Période de mise en œuvre du projet (36 mois)

Le consortium de l’agence technique de collaboration (ATC) sélectionné met en œuvre le projet portant sur l’égalité des genres et l’inclusion.

Septembre 2022 à octobre 2025

Le budget disponible pour ce projet est d’environ 1 020 000 CAD (tout compris) pour une période d’environ 36 mois. Un projet de budget doit être soumis en utilisant le classeur du CRDI (https://idrc.ca/fr/budget-de-proposition ou https://idrc.ca/en/proposal-budget).

7. Marche à suivre pour présenter une proposition et date limite pour la soumettre  

Les propositions (25 pages ou moins, à l’exclusion des annexes) doivent être soumises par voie électronique au secrétariat de l’IOSRS (SGCSSA@idrc.ca) avant le 18 juillet 2022à 17 h heure d’Afrique de l’Est). Les propositions présentées après la date limite ne seront pas acceptées. Veuillez adresser toute demande de renseignements concernant cet appel au secrétariat, avec copie à Loise.

Les propositions doivent être soumises en anglais, au format Word. Les demandes doivent être concises et comprendre au minimum les éléments suivants :  

  • le titre, le nom, l’adresse et les autres coordonnées de la personne responsable de la proposition et le nom et l’adresse de l’organisme demandeur principal;  
  • le résumé;  
  • l’historique du projet et sa justification;  
  • le but, les objectifs spécifiques, les activités clés et les liens avec d’autres thèmes de l’IOSRS.  
  • l’approche à l’égard de la formation et du soutien technique;  
  • les réalisations et les résultats escomptés ainsi que le suivi et évaluation à l’échelle du projet; 
  • l’égalité des genres, l’inclusion et les exigences éthiques (lors de la soumission d’une proposition, tout conflit d’intérêts réel, apparent ou potentiel doit être déclaré au CRDI); 
  • les risques et mesures d’atténuation potentiels (ces renseignements doivent être présentés dans un tableau énumérant les principaux risques associés à la mise en œuvre du projet, ainsi que leur probabilité et leurs répercussions, ainsi que les mesures d’atténuation ou de gestion potentielles); 
  • les profils organisationnels et personnels clés du projet;  
  • les courtes biographies des principaux membres de l’équipe du projet (en annexe). 

8. Exigences de l’équipe de projet  

Les exigences pour les membres de l’équipe de projet sont les suivantes :  

  • Connaissance du genre et de l’inclusion dans le cadre des systèmes de la science, des technologies et de l’innovation (STI) nationaux en Afrique, y compris les principales parties prenantes (organismes), les politiques et les rôles des organismes subventionnaires de la recherche scientifique dans le courtage des connaissances, la facilitation, le financement et la coordination des interactions entre les différentes parties prenantes. 
  • Expertise et expérience (étayées au moyen de publications pertinentes) dans l’utilisation d’approches fondées sur le genre et l’inclusion dans le cadre de l’élaboration ou de l’examen des politiques en matière de science, de technologie et d’innovation et des politiques connexes, ainsi que des approches axées sur l’interaction avec la sphère des politiques de préférence dans le contexte de l’Afrique subsaharienne.  
  • Expérience de travail avec des organismes du secteur public dans le domaine de la science, de la technologie et de l’innovation en Afrique (notamment les organismes subventionnaires de la recherche scientifique) dans le cadre du renforcement des capacités.  
  • La capacité à travailler en anglais et en français est une exigence. Les propositions ne comportant pas les deux langues ne seront pas évaluées. La capacité à travailler en portugais sera un avantage supplémentaire.  

9. Critères d’évaluation as 

Les propositions seront examinées par l’équipe de gestion de l’IOSRS et notées à l’aide d’une échelle de 50 points comme suit :  

Critères  

Note 

Expertise et expérience des membres de l’équipe de projet en matière d’intégration de l’égalité des genres et de domaines plus larges en matière d’inclusion dans les systèmes de science, de technologie et d’innovation; travail avec les parties prenantes clés (organismes) des systèmes de science, de technologie et d’innovation de l’Afrique, y compris les organismes subventionnaires de la recherche scientifique; suivi, évaluation et apprentissage; autres domaines pertinents couverts par l’IOSRS (p. ex. processus d’élaboration des politiques des systèmes de science, de technologie et d’innovation); et travail en Afrique subsaharienne.  

15 

Originalité, créativité et clarté de la proposition, démontrant une compréhension du travail de l’IOSRS et de l’ambition du projet et des rôles des organismes subventionnaires de la recherche scientifique dans les systèmes scientifiques nationaux, ainsi qu’une articulation claire de la manière dont le projet s’appuie sur le travail en cours concernant le genre et l’inclusion afin de soutenir un renforcement durable des capacités des OSRS participants à devenir davantage sensibles au genre et plus inclusifs; soutenir la recherche et les environnements de recherche qui sont transformateurs de genre et inclusifs; et promouvoir les politiques et pratiques en matière de science, de technologie et d’innovation (STI) qui sont transformatrices de genre et inclusives. 

12 

Adéquation du niveau d’expérience et d’expertise des membres de l’équipe dans tous les domaines pertinents pour la mise en œuvre du projet, et degré de présence des membres de l’équipe du projet en Afrique subsaharienne. 

11 

La clarté et la solidité de l’approche du projet en matière de formation et de soutien technique, y compris l’adéquation avec les organismes subventionnaires de la recherche scientifique de l’Afrique subsaharienne, les conditions créées par la pandémie de COVID-19, ainsi que l’harmonisation avec l’approche de mise en œuvre conjointe de l’IOSRS.  

La clarté et la justification du budget et le degré d’harmonisation avec les activités du projet proposé sur la base des principes d’optimisation des ressources (p. ex. économie, efficience, efficacité). 

10. À propos des partenaires financiers  

Le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) est un ministère du gouvernement britannique qui poursuit les intérêts nationaux et projette le Royaume-Uni comme une force du bien dans le monde. Le FCDO promeut les intérêts des citoyens britanniques, sauvegarde la sécurité du Royaume-Uni, défend ses valeurs, réduit la pauvreté et s’attaque aux défis mondiaux avec des partenaires internationaux. 

L’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad) est une direction du ministère des Affaires étrangères de la Norvège. Son objectif principal est d’œuvrer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). La Norad a cinq priorités : Investir de manière plus stratégique; être un partenaire clé du développement durable; contribuer à un monde plus vert; être un champion de l’innovation au sein de la coopération au développement; renforcer et systématiser le développement, l’échange et l’utilisation des connaissances au sein de la Norad. 

L’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi) est une agence gouvernementale du ministère des Affaires étrangères de la Suède. L’Asdi s’efforce de réduire la pauvreté dans le monde en allouant des ressources et des connaissances dans le but de changer les choses pour les populations d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Sud. Pour ce faire, l’Asdi collabore avec des intervenants de la société civile et des universités ainsi qu’avec le secteur public et privé.

Le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) est une société d’État canadienne qui soutient la production de connaissances et l’innovation en vue de soutenir des changements positifs. Le CRDI produit, cerne et valide des idées et des innovations évolutives, met les solutions entre les mains de parties prenantes en mesure d’obtenir des effets à vaste échelle, et évalue les premières réussites du déploiement à vaste échelle afin de déterminer et de diffuser les facteurs essentiels de réussite.

La National Research Foundation (NRF) d’Afrique du Sud est une agence de recherche et de développement scientifiques mandatée par le gouvernement, dont l’objectif est de créer des instruments de financement innovants, de faire progresser le développement des carrières dans la recherche, d’accroître l’engagement scientifique du public et d’établir des plateformes de recherche de pointe qui transformeront le paysage scientifique et inciteront une communauté de chercheures et de chercheurs représentative à aspirer à la compétitivité mondiale.

La Fondation allemande pour la recherche (DFG) est l’organisme autonome pour la science et la recherche en Allemagne. Elle sert tous les secteurs de la science et des sciences humaines. En termes d’organisation, la DFG est une association de droit privé. Ses membres sont des universités de recherche allemandes, des établissements de recherche non universitaires, des associations scientifiques et les académies des sciences et des sciences humaines.