Appel à propositions de l’IORS afin de soutenir le renforcement des agences nationales de financement de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest

L’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne (IOSRS) lance un appel à propositions afin de soutenir le renforcement des agences nationales de financement de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest. Ce travail permettra de renforcer les agences existantes et, dans le cas contraire, de soutenir l’élaboration de cadres pour la création de nouvelles agences. Les travaux seront entrepris dans six pays : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone. Grâce à un nouveau partenariat entre le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume-Uni et le CRDI, un financement allant jusqu’à 1 million $ canadiens est disponible pour ce travail sur une période de 36 mois.  

L’IOSRS invite les organisations (y compris les think tanks, les instituts, les universités et les agences) basées en Afrique et ayant une expérience et des antécédents avérés en Afrique, et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest, de soumettre des propositions. Les organisations devront avoir de l’expérience dans des domaines tels que les organisations en science, technologie et innovation (STI) du secteur public, le renforcement des capacités organisationnelles, la gestion des fonds de recherche, les politiques et pratiques nationales en matière de STI et la mobilisation du secteur privé dans la recherche. Les organisations sélectionnées entreprendraient diverses activités, y compris la formation et le soutien technique aux organismes subventionnaires de la recherche scientifique OSRS et aux organisations connexes (telles que les Commissions ou les Fonds) dans les six pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone). 

Le CRDI conclura une entente avec l'organisme retenu.

La section suivante présente l’historique et le contexte du projet ainsi que les objectifs potentiels et la méthodologie. Les postulants sont censés utiliser ces renseignements uniquement à titre de guide dans l’élaboration de leurs propositions. Les propositions ne doivent pas se limiter aux points indiqués cidessous et l’originalité ou la créativité fera partie des principaux critères d’évaluation.
 

Les organismes subventionnaires de la recherche scientifique (conseils), et les organisations connexes (telles que les Commissions et les Fonds) remplissent des fonctions cruciales qui contribuent au fonctionnement efficace et performant des systèmes scientifiques nationaux en matière de science, technologie et innovation (STI). Ces fonctions varient d’un pays à l’autre, mais comprennent les éléments suivants : octroi de subventions pour la recherche, le développement et l’innovation, le renforcement des capacités de recherche au moyen de bourses d’études, la définition et le suivi des programmes et des priorités en matière de recherche, l’octroi de permis de recherche, la formulation ou la révision des politiques nationales en matière de STI, les conseils stratégiques aux gouvernements, la gestion des accords bilatéraux ou multilatéraux en matière de STI, et suivi et évaluation des répercussions de la recherche financée par des fonds publics ainsi que de la recherche financée par d’autres sources.

Depuis 2015, l’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne (IOSRS-1) implique une collaboration entre un certain nombre de bailleurs de fonds, à savoir le FCDO, le CRDI, la National Research Foundation de l’Afrique du Sud, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi), la Fondation allemande pour la recherche (DFG) et, plus récemment, l’Agence norvégienne de coopération au développement (Norad), avec des Conseils d’Afrique de l’Est, du Sud et de l’Ouest, afin de renforcer leurs capacités à soutenir la recherche et les politiques fondées sur des données probantes qui peuvent contribuer au développement économique et social. Quinze (15 pays) (voir Pays participants ci-dessus) ont participé activement à l’initiative. Dans l’IOSRS-2, il y aura deux pays additionnels, le Nigeria et la Sierra Leone.

Au départ, l’IOSRS s’est concentrée sur le renforcement de la capacité des conseils à : a) gérer la recherche; b) concevoir et suivre les programmes de recherche, et formuler et mettre en œuvre des politiques basées sur l’utilisation d’indicateurs en matière de STI; c) soutenir l’échange de connaissances avec le secteur privé; et d) établir des partenariats entre les conseils et avec d’autres acteurs du système scientifique. Dans sa deuxième phase actuelle, le travail avec les conseils dans ces domaines a été approfondi et élargi, avec une attention supplémentaire à l’excellence de la recherche, aux communications stratégiques ou à l’assimilation des résultats de la connaissance, et à l’égalité des genres et à l’inclusion (Thèmes de l'IOSRS-2). Les conseils ont bénéficié d’un financement afin de gérer leurs propres appels à propositions de recherche et en vue de promouvoir les projets de recherche coopératifs et la mise en réseau, en s’appuyant sur leurs capacités renforcées.

Par rapport aux autres régions d’Afrique, peu de pays d’Afrique de l’Ouest ont mis en place des conseils subventionnaires de la recherche scientifique ou des organismes de financement connexes qui allouent des fonds pour la recherche, le développement et l’innovation et soutiennent la formulation de politiques connexes. Dans plusieurs pays de la région, ces fonctions sont assurées par des ministères ou des unités spéciales au sein des ministères. Par exemple, parmi les pays actifs de l’IOSRS depuis son lancement en 2015, le Burkina Faso, le Sénégal et, la Côte d’Ivoire ont pu utiliser les fonds de l’IOSRS afin de lancer des appels à propositions de recherche, d’échanger avec ou de tirer des leçons des Conseils d’autres régions, et d’entreprendre des examens de leurs politiques concernant l’égalité des genres dans la recherche, pour ne citer que quelques domaines relevant de l’IOSRS. Le Ghana est en train de mettre en place un conseil, et l’IOSRS a soutenu la création du Ghana Innovation and Research Centre qui deviendra à terme une agence d’innovation. Dans les quatre situations, le nouveau financement de l’IOSRS et du CRDI offre la possibilité de déployer des efforts supplémentaires en vue de renforcer les agences nationales de ces pays, par exemple dans des domaines tels que le suivi des projets de recherche, les rapports financiers, l’évaluation des risques institutionnels, la capacité de communication institutionnelle et l’utilisation des résultats de la recherche afin de guider les politiques gouvernementales et les pratiques du secteur privé.  

L’IOSRS soutiendra également le développement de cadres institutionnels pour la création de nouveaux organismes ou mécanismes de financement de la recherche au Nigeria et en Sierra Leone. Le Nigeria a rejoint l’IOSRS à la mi-2021, par l’intermédiaire du Tertiary Education Trust Fund (TETFund), qui soutient la recherche et les infrastructures de recherche dans les universités et les centres d’excellence depuis plus de dix ans. Le TETFund a collaboré avec le gouvernement fédéral pour mettre en place une Fondation nationale pour la recherche et le développement dans le but d’utiliser les partenariats de recherche et le développement dans un certain nombre de domaines thématiques prioritaires pour repositionner le Nigeria dans le contexte mondial de la science, technologie et innovation et créer une économie basée sur la connaissance. Elle a récemment participé à un atelier d’analyse des lacunes commanditée l’IOSRS, afin d’examiner son travail sur la politique en matière de la science, technologie et innovation; le suivi, l’évaluation et l’apprentissage; et les systèmes de gestion des données. La Sierra Leone a également été invitée à rejoindre l’IOSRS lorsque le calendrier correspondra au programme de ses processus de développement de politiques en matière de la science, technologie et innovation.  

Les objectifs spécifiques de ce projet comprennent : 

• Déterminer les besoins ou domaines de soutien dans les six pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone) et les activités ultérieures à entreprendre (en tenant compte des autres activités dans le cadre de l’IOSRS-2). 
• Améliorer le fonctionnement des OSRS au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal par l’harmonisation de la stratégie, de la structure, des ressources et des processus de gestion (p. ex. dans le suivi des projets, préparation des rapports financiers, la communication des résultats de la recherche).  
• Développer des cadres organisationnels (p. ex. politiques, législatifs, financiers, administratifs, institutionnels) pour la création de OSRS dans les trois pays où ils n’existent pas encore (Ghana, Nigeria et Sierra Leone). 

Nous lançons un appel à propositions pour des organisations chargées de concevoir et d’apporter ce soutien aux six pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone). Les propositions doivent préciser l’approche adoptée afin de cerner les domaines à soutenir, la nature et la portée des activités à entreprendre, ainsi que les résultats à atteindre pendant la durée du projet. Le soutien proposé pourrait comprendre un soutien technique afin de développer des documents ou des cadres politiques; des études commanditées; des visites d’apprentissage ou de comparaison dans d’autres pays; et un soutien afin d’organiser des consultations avec les parties prenantes et d’autres interactions avec la sphère des politiques. La création effective d’un organisme ou d’un mécanisme de financement de la recherche est un processus politique qui dépasse le champ d’action de l’IOSRS. Les résultats escomptés dans les pays cibles sont le renforcement des organismes ou des mécanismes de financement de la recherche existants et l’élaboration de cadres création de nouveaux organismes ou mécanismes de financement de la recherche. D’autres exigences relatives à la soumission des propositions sont énoncées dans les sections suivantes.

Le budget total disponible maximum pour ce projet est de 1 000 000 $ CAD (tout compris) pour une période de mise en œuvre d’environ 36 mois. Un projet de budget doit être soumis en utilisant le gabarit de budget du CRDI.
 

Les propositions (25 pages maximum, moins les annexes) doivent être soumises en ligne au secrétariat de l’IOSRS (SGCSSA@crdi.ca) avant le 30 juillet 2022 (17 h heure d’Afrique de l’Est) en mettant en copie Loise Ochanda lochanda@crdi.ca. Les propositions soumises après la date limite ne seront pas acceptées. Veuillez adresser toute demande de renseignements concernant cet appel au secrétariat, avec copie à Loise.  

Les propositions doivent être soumises au format Word en français ou en anglais. Les propositions doivent être concises et comprendre au minimum les éléments suivants :  

• Titre, nom, adresse et autres coordonnées du postulant principal responsable du projet et nom et adresse de l’organisme candidat principal  
• Résumé  
• Contexte du projet et justification  
• But, objectifs spécifiques, activités clés et liens avec d’autres thèmes de l’IOSRS 
• Approche à l’égard de la formation et du soutien technique  
• Les réalisations et les résultats escomptés ainsi que le suivi et évaluation à l’échelle du projet 
• L’égalité des genres, l’inclusion et les exigences éthiques (lors de la soumission d’une proposition, tout conflit d’intérêts réel, apparent ou potentiel doit être déclaré au CRDI) 
• Risques et mesures d’atténuation potentielles (ces renseignements doivent être présentés dans un tableau énumérant les principaux risques associés à la mise en œuvre du projet, ainsi que leur probabilité et leurs répercussions, ainsi que les mesures d’atténuation ou de gestion potentielles) 
• Profils organisationnels et personnel clé du projet  
• Courtes biographies des principaux membres de l’équipe du projet (en annexe)
   

Les exigences pour les membres de l’équipe de projet sont les suivantes :  

• Connaissance des systèmes de science, technologie et innovation nationaux et du paysage du financement de recherche-développement en Afrique subsaharienne, et idéalement en Afrique de l’Ouest, y compris les principaux acteurs (organisations), les politiques et les rôles des conseils subventionnaires de la recherche scientifique dans le courtage des connaissances, la facilitation, le financement et la coordination des interactions entre les différents acteurs.  
• Expérience de travail avec des organisations en science, technologie et innovation du secteur public (notamment les conseils subventionnaires de la recherche scientifique) en Afrique, et idéalement en Afrique de l’Ouest, dans le cadre du renforcement des capacités. 
• Expérience des processus de financement de la recherche, de la gestion de la recherche et de la mobilisation des secteurs public, privé et communautaire dans la recherche. 
• Connaissance de l’éthique de la recherche, de l’excellence de la recherche et des approches de la recherche fondées sur le genre et l’inclusion. 
• Expertise et expérience en matière de suivi, d’évaluation et d’apprentissage et de systèmes et cadres de gestion des données.  
• La capacité de travailler à la fois en français et en anglais est une exigence et les propositions qui ne démontrent pas ces deux capacités linguistiques ne seront pas évaluées.
   

Les propositions seront examinées par l’EGI de l’IOSRS et notées sur une échelle de 50 points comme suit :  

Le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) est un ministère du gouvernement britannique qui poursuit les intérêts nationaux et projette le Royaume-Uni comme une force du bien dans le monde. Le FCDO promeut les intérêts des citoyens britanniques, sauvegarde la sécurité du Royaume-Uni, défend ses valeurs, réduit la pauvreté et s’attaque aux défis mondiaux avec des partenaires internationaux. 

L'Agence norvégienne pour la coopération au développement (Norad) est une direction du ministère norvégien des Affaires étrangères. Son objectif principal est de travailler à la réalisation des ODD. Norad a cinq grandes priorités : Investir de manière plus stratégique; Être un partenaire clé du développement durable; Contribuer à un monde plus vert; Être un champion de l'innovation au sein de la coopération au développement; Renforcer et systématiser le développement, le partage et l'utilisation des connaissances au sein de Norad.  

L’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi) est une agence gouvernementale du ministère des Affaires étrangères de la Suède. L’Asdi s’efforce de réduire la pauvreté dans le monde en allouant des ressources et des connaissances avec l’objectif de faire une différence pour les populations d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Sud. Pour ce faire, l’Asdi collabore avec des intervenants de la société civile et des universités ainsi qu’avec le secteur public et privé. 

Le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) est une société d’État canadienne qui soutient la production de connaissances et l’innovation en vue d’impulser des changements positifs. Le CRDI produit, cerne et valide des idées et des innovations évolutives, met les solutions entre les mains d’acteurs en mesure d’obtenir des effets à vaste échelle, et évalue les premières réussites du déploiement à vaste échelle afin de déterminer et de diffuser les facteurs essentiels de réussite.  

La National Research Foundation (NRF) d’Afrique du Sud est une agence de recherche et de développement scientifique mandatée par le gouvernement, dont l’objectif est de créer des instruments de financement innovants, de faire progresser le développement des carrières dans la recherche, d’accroître l’engagement scientifique du public et d’établir des plateformes de recherche de pointe qui transformeront le paysage scientifique et inciteront une communauté de chercheurs représentative à aspirer à la compétitivité mondiale. 

La Fondation allemande pour la recherche (DFG) est l’organisation autonome pour la science et la recherche en Allemagne. Elle sert tous les secteurs de la science et des sciences humaines. En termes d’organisation, la DFG est une association de droit privé. Ses membres sont des universités de recherche allemandes, des institutions de recherche non-universitaires, des associations scientifiques et les académies des sciences et des sciences humaines.