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Date de lancement : le 8 mai 2023

Date limite de soumission : le 23 juin 2023 à 11h59 HNE

En partenariat avec Affaires mondiales Canada (AMC), le CRDI sollicite des notes conceptuelles pour faire progresser l’égalité des genres  à travers la promotion d’innovations en matière de politiques et de programmes qui favorisent la reconnaissance, la réduction et la redistribution du travail  lié aux soins non rémunérés des femmes en Afrique subsaharienne. Dans le cadre de l’initiative quinquennale « Mettre à l’échelle les innovations en soins en Afrique » (ci-après dénommée « Mettre à l’échelle les innovations en soins »), l’objectif est d’exploiter les données et les preuves générées localement pour orienter les politiques et les interventions en matière de soins afin d’améliorer la vie et les moyens de subsistance des femmes et des filles marginalisées. 

Cet appel comporte un processus en deux étapes, avec la soumission de notes conceptuelles dans la première étape, suivie par la soumission de propositions complètes par les personnes candidates présélectionnées.

Nous sollicitons les demandes liées à deux volets de travail : les innovations en matière de politiques (volet 1) et les innovations en matière de programmes (volet 2). Les personnes candidates doivent indiquer pour quel volet ils soumettent une proposition.

À propos du CRDI et d’AMC

Le CRDI est une société d’État créée en 1970 par le Parlement du Canada. Le CRDI soutient et renforce les capacités des personnes ainsi que des établissements et organismes des pays en développement d’exécuter les travaux de recherche qu’ils estiment les plus urgentes. Il travaille avec des chercheures et chercheurs et des utilisatrices et utilisateurs de la recherche afin de les aider à relever les défis contemporains dans leur propre pays et à contribuer à l’avancement de leur discipline à l’échelle mondiale.

La stratégie décennale du Centre, la Stratégie 2030, fait valoir la vision du CRDI pour aider à bâtir un monde plus durable et plus inclusif, et prévoit la mission suivante pour le Centre : être un chef de file de la recherche pour le développement en investissant dans la recherche et l’innovation de haute qualité, en partageant les connaissances et en mobilisant des’ alliances pour des sociétés plus durables, plus prospères et plus inclusives. (Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la Stratégie 2030 du CRDI.)

L’égalité des genres et l’inclusion sont au cœur de tous les programmes du CRDI. Il s’agit notamment de s’attaquer aux obstacles structurels qui empêchent les femmes et les filles de réaliser leur plein potentiel, y compris la responsabilité lourde et disproportionnée du travail de soins non rémunéré.

Affaires mondiales Canada (AMC) est le principal ministère fédéral chargé de coordonner la politique et les programmes d’aide internationale du Canada dans le monde entier. Il s’agit notamment de mettre en œuvre des programmes de développement, d’aide humanitaire, de paix et de sécurité. AMC travaille avec des partenaires nationaux, des institutions multilatérales, des partenaires de la société civile canadienne et internationale, des partenaires du secteur privé et d’autres institutions gouvernementales pour élaborer et mettre en œuvre des initiatives de développement innovantes et durables à l’échelle mondiale.

La Politique d’aide internationale féministe (PAIF) du Canada est un pilier essentiel de la politique étrangère féministe du Canada et demeure au cœur de tous les programmes d’aide internationale du Canada. Grâce à cette politique, AMC se fait le champion de la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes et des filles, afin d’éradiquer la pauvreté et de bâtir un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère pour tous. Il s’agit notamment de fournir une aide internationale fondée sur les droits de la personne et inclusive et qui tient compte des points de vue des personnes les plus marginalisées et les plus vulnérables. En adoptant une approche féministe, AMC vise également à fournir une aide plus intégrée, plus réactive et plus responsable qui investit dans l’innovation et la recherche, fournit des rapports de meilleure qualité et plus transparents sur les résultats, favorise des partenariats efficaces et se concentre sur les régions du monde où le Canada peut avoir une plus grande incidence.

Overview

Aperçu

a)      Contexte et justification

La responsabilité disproportionnée des femmes dans le travail de soins non rémunéré est un facteur clé de l’inégalité entre les genres en Afrique subsaharienne et dans le monde entier. Qu’il s’agisse de soins personnels directs prodigués aux enfants, aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap ou malades, de soins indirects impliquant le travail domestique ou de soins de surveillance prodigués en même temps que d’autres tâches de soins, les femmes se taillent la part du lion dans les soins. En Afrique subsaharienne, les femmes consacrent entre trois et cinq fois plus d’heures aux soins et aux travaux domestiques non rémunérés que les hommes, effectuant 80 % du total des heures consacrées aux soins non rémunérés au sein du ménage.

Le travail lié aux soins est essentiel au fonctionnement de la société. Pourtant, ces tâches sont sous-évaluées et largement effectuées par des femmes et des filles sans être rémunérées. Malgré le taux de participation élevé des femmes au marché du travail en Afrique subsaharienne, on attend toujours des femmes qu’elles assument la responsabilité du travail de soins non rémunéré, et les hommes qui s’acquittent de ces tâches sont mal vus.

Cette responsabilité lourde et inégale du travail de soins non rémunéré restreint le temps que les femmes peuvent consacrer à leur travail rémunéré, nuit à la qualité de leur emploi, a une incidence sur leurs revenus, réduit leur temps de loisirs, contribue à l’épuisement physique et psychologique et favorise l’inégalité entre les genres. Cette situation a non seulement de graves conséquences pour les femmes, mais également des coûts sociaux et économiques plus importants. Elle entraîne également des répercussions négatives sur les enfants, qui sont désavantagés par le manque de temps parental. Les filles plus âgées sont souvent utilisées comme aidantes naturelles et sont retirées de l’école ou passent moins de temps en classe. Il existe des preuves solides que cela a des conséquences importantes sur la transition des filles entre l’école et le travail, contribuant ainsi à un cycle intergénérationnel de pauvreté.

Les disparités entre les genres dans la répartition du travail de soins sont dues à des obstacles structurels ancrés dans les institutions, les lois, les politiques et les programmes officiels, ainsi que dans les institutions informelles et les lois et pratiques coutumières qui régissent la vie des femmes et des filles. Par conséquent, les femmes exerçant des responsabilités familiales sont plus susceptibles d’être des travailleuses indépendantes et de travailler dans l’économie informelle et sont moins susceptibles de cotiser et de bénéficier de la sécurité sociale. Les femmes et les filles appartenant à des groupes raciaux et ethniques minoritaires font face à d’autres normes sociales discriminatoires et à des obstacles structurels.

La pandémie de COVID-19 a encore accentué ces disparités préexistantes entre les genres et a menacé de réduire à néant de nombreux progrès durement acquis et d’entraver la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) no 5 visant à atteindre l’égalité des genres. Les personnes les plus touchées ont été les mères qui travaillent et qui ont des enfants, les mères célibataires et celles qui travaillent dans le secteur informel sans protection sociale. Dans la plupart des pays où les données sont disponibles, au plus fort des restrictions imposées par la pandémie, les femmes consacraient plus de 30 heures par semaine – soit presque l’équivalent d’un emploi à temps plein – à des tâches de soins non rémunérées. Si elle n’est pas résolue, cette crise des soins menace d’annuler certaines des avancées progressives réalisées dans la promotion de l’égalité des genres.

Reconnaître, réduire et redistribuer le travail de soins non rémunéré est primordial pour réaliser un changement transformateur afin d’améliorer la vie et les moyens de subsistance des femmes et des filles. La réponse à la pandémie et les efforts déployés pour faire face aux chocs économiques provoqués par la récente flambée mondiale des prix du pétrole et des produits de base peuvent offrir des occasions cruciales de repenser les soins en tant que catalyseur pour façonner une reprise plus inclusive. Des mesures audacieuses, étayées par des preuves et des données, sont nécessaires pour conduire ce changement.

Des innovations telles que les technologies permettant d’économiser du temps et de la main-d’œuvre, des services de garde d’enfants et de personnes âgées abordables et des politiques de travail flexibles ont le potentiel de réduire et de redistribuer le travail de soins des femmes, mais ces dernières ne sont pas facilement disponibles ou sont hors de portée pour les femmes et les filles marginalisées.

Bien que des efforts aient été déployés pour impliquer les hommes et les garçons dans le travail de soins non rémunéré, il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre les normes défavorables qui perpétuent le fossé entre les genres dans la prestation de soins et pour promouvoir des politiques tenant compte des sexospécificités.

b)      Objectifs de l’initiative et portée de la programmation

L’initiative « Mettre à l’échelle les innovations en soins » vise à répondre aux défis et aux lacunes déterminés ci-dessus en mettant l’accent sur les innovations en matière de politiques et de programmes liées à la stratégie « 3R » pour lutter contre le travail de soins non rémunérés, à savoir reconnaître la valeur des soins au niveau des politiques, de la communauté et des ménages; réduire la corvée et le temps consacré au travail de soins non rémunérés; et redistribuer la responsabilité et les coûts de manière équitable au sein des ménages et au-delà. Veuillez consulter la note de synthèse, Travail de soins non rémunérés. 

L’objectif est d’améliorer la vie et les moyens de subsistance des femmes et des filles marginalisées en Afrique subsaharienne. L’initiative s’appuie sur l’approche féministe du Canada pour aborder la prestation de soins non rémunérés et rémunérés et met à profit le leadership éclairé du CRDI pour promouvoir des résultats de développement transformateurs de genre et son travail de pionnier sur la mise à l’échelle de l’impact positif.

Figure 1 : Portée thématique et domaines d’intérêt

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Figure 1

La figure 1 illustre la portée et l’objectif de cette initiative. Les travaux envisagés dans le domaine d’action « reconnaître » se concentreront sur le soutien aux politiques, aux lois et à la budgétisation sexospécifiques fondées sur des données probantes. L’objectif est d’améliorer la planification et les allocations budgétaires sensibles au genre des gouvernements nationaux ou infranationaux qui tiennent compte de la responsabilité du travail de soins non rémunéré assumée de manière disproportionnée par les femmes et les filles. Les travaux envisagés dans les domaines d’action « réduire » et « redistribuer » se concentreront sur les technologies permettant d’économiser du temps et de la main-d’œuvre; les lieux de travail favorables à la famille; l’accès à des services de soins abordables et de qualité pour les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap; et l’évolution des normes visant à stimuler la participation des femmes et des filles aux activités économiques, éducatives, politiques et de loisirs de leur choix.

Dans l’ensemble du travail, la conception conjointe avec les organismes de défense des droits des femmes et la mobilisation des aidantes naturelles (femmes et filles) et d’autres parties prenantes clés qui peuvent mettre les innovations à l’échelle seront impératives pour un changement durable.

L’initiative « Mettre à l’échelle les innovations en soins » repose sur trois piliers : 

  1. Soutenir la recherche sur la mise en œuvre — en finançant des partenaires dans le pays pour favoriser les innovations, renforcer l’impact des solutions prometteuses et éprouvées et mener des actions politiques pour reconnaître, réduire et redistribuer le travail de soins non rémunéré. Ce travail sera effectué en tandem avec les connaissances et les preuves générées localement pour éclairer les voies de mise à l’échelle.
  2. Encourager une communauté de pratique — en facilitant les collaborations, l’apprentissage par les pairs et la synthèse et l’échange des connaissances liées au travail de soins non rémunéré et à l’émancipation économique des femmes (EEF).
  3. Renforcer les capacités — en soutenant une formation adaptée aux besoins des producteurs et des utilisateurs de connaissances sur le travail de soins non rémunéré, y compris les organismes de défense des droits des femmes et les gouvernements.

Le présent appel à notes conceptuelles appuiera les travaux relevant du premier pilier, décrit plus en détail ci-dessous.

c)       Cadre conceptuel sous-jacent à l’initiative

Cette initiative met l’accent sur l’investissement dans des solutions prometteuses ou éprouvées dont la validation de principe suggère que les impacts positifs peuvent être mis à l’échelle pour profiter à un plus grand nombre de personnes.

Les travaux financés dans le cadre de cette initiative seront guidés par l’approche du CRDI en matière de mise à l’échelle de la science, qui met l’accent sur l’impact de manière à maximiser les avantages pour la société. L’approche favorise la mise à l’échelle de l’impact plutôt que la mise à l’échelle d’actions ou d’innovations précises. Cela signifie qu’il n’est pas nécessairement question de mise à l’échelle verticale ou horizontale, car des extrants ou des actions supplémentaires ne mènent pas toujours à de meilleures retombées. L’accent sera mis sur la mise à l’échelle des impacts qui sont importants pour les femmes et les filles dans différents contextes socio-économiques, en veillant à ce que leurs voix soient entendues dans le processus.

Quatre principes directeurs pour la mise à l’échelle de l’impact sous-tendront le choix du travail ainsi que la mise en œuvre des stratégies de mise à l’échelle soutenues par cette initiative :

  1. Justification. La mise à l’échelle est un choix qui doit être justifié. Le choix doit être fait en fonction de la prépondérance des données probantes, ainsi que des valeurs des personnes concernées.
  2. Échelle optimale. Plus n’est pas nécessairement mieux. La mise à l’échelle produit un ensemble d’impacts. L’impact à une échelle optimale équilibre les dimensions de l’ampleur, de la variété, de l’équité et de la durabilité.
  3. Coordination. La mise à l’échelle se produit dans des systèmes complexes, avec de multiples personnes concernées – initiatrices et initiateurs, facilitatrices et facilitateurs, concurrentes et concurrents et personnes touchées. Cela nécessite une coordination avec les personnes clés.
  4. Évaluation dynamique. La mise à l’échelle est une intervention qui peut être évaluée. L’évaluation dynamique va au-delà de la question de savoir si l’impact a été obtenu à une certaine date, et se demande plutôt comment, pourquoi et dans quelles conditions l’impact a été obtenu, et comment cela pourrait changer au fil du temps et du lieu.

Vous pouvez vous référer au guide Mettre à l’échelle : Un guide pratique pour les chercheurs pour obtenir des conseils sur la façon d’intégrer la science de la mise à l’échelle dans un projet de recherche.

La figure 2 présente les voies permettant de mettre à l’échelle l’impact des politiques ou des programmes prometteurs ou éprouvés liés aux points d’entrée et aux domaines d’action prioritaires de l’initiative.

La voie politique décrit les travaux envisagés dans le domaine d’action « Reconnaître », axé sur l’information des politiques, de la législation et de la budgétisation sensible au genre avec des données probantes. Cela implique une série d’étapes, notamment : mobiliser les principales parties prenantes pour définir les problèmes et générer des données probantes; traduire et mobiliser les connaissances; éclairer les dialogues sur les politiques ou accroître les capacités politiques en fonction des besoins; contribuer à l’élaboration des politiques et soutenir la mise en œuvre des politiques en vue d’un changement plus large.

Le parcours d’innovation du programme décrit les travaux envisagés dans les domaines d’action « Réduire » et « Redistribuer », axés sur les technologies permettant d’économiser du temps et de la main-d’œuvre, les lieux de travail favorables à la famille, l’accès à des services de soins abordables et de qualité (pour les enfants, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap) et sur l’évolution des normes. Le point de départ de cette initiative est la disponibilité d’innovations mises à l’essai et prêtes à l’emploi.

Comme indiqué ci-dessus, dans les deux voies, la conception conjointe avec les organismes de défense des droits des femmes et la mobilisation des soignantes (femmes et filles) et d’autres parties prenantes clés qui peuvent mettre les innovations à l’échelle feront partie intégrante de la conception du projet. L’initiative favorisera les interactions entre les voies d’innovation des politiques et des programmes grâce à des subventions de synergie dédiées à cet effet.

Figure 2 : Voies de mise à l’échelle des politiques et des innovations

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Figure 2

Attentes envers les projets

Mise à l’échelle de l’impact

L’initiative « Mettre à l’échelle les innovations en soins » repose sur trois piliers : « mettre à l’échelle l’impact » signifie optimiser les résultats d’une manière qui comptera pour les gens. Elle nécessite une réflexion importante sur la façon de tirer parti des investissements dans la recherche pour en accroître l’impact. Il n’y a pas d’approche ou de méthode unique pour y parvenir, mais nous avons appris que le fait d’être plus systématique et plus scientifique sur la façon dont la mise à l’échelle est encouragée peut augmenter la probabilité d’effectuer des changements significatifs. Le présent appel à notes conceptuelles invite les personnes candidates à présenter des solutions éprouvées, prometteuses et efficaces à une échelle d’utilisation et d’application optimales afin de reconnaître, de réduire et de redistribuer les responsabilités disproportionnées des femmes en matière de soins. Les personnes candidates doivent démontrer comment leur approche proposée reflète les principes directeurs de la mise à l’échelle de la science pour la mise à l’échelle de l’impact : justification, échelle optimale, coordination et évaluation dynamique. Cela nécessite que le choix de l’échelle soit justifié par un équilibre entre les données probantes et les valeurs des personnes touchées. Les réflexions sur l’échelle optimale nécessitent une prise en compte de la variété des impacts attendus, y compris, mais surtout au-delà de l’ampleur, afin de comprendre également la variété, l’équité et la durabilité de l’impact. La coordination des multiples personnes participant à la mise à l’échelle est requise, y compris les personnes initiatrices, les personnes facilitatrices, les personnes concurrentes et les personnes touchées. L’évaluation dynamique nécessite l’intégration d’un apprentissage et d’une réflexion de routine pour comprendre et renforcer le processus et l’impact de la mise à l’échelle. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon d’intégrer les principes directeurs pour la mise à l’échelle de l’impact, veuillez consulter le guide Mettre à l’échelle : Un guide pratique pour les chercheurs (CRDI, 2020). 

Recherche sur la mise en œuvre

Nous recherchons des propositions qui comblent le fossé qui existe entre les données probantes et l’action dans la lutte contre le travail de soins non rémunéré en réunissant les personnes productrices et utilisatrices de connaissances afin de favoriser les innovations, de mettre à l’échelle l’impact des solutions éprouvées et de mener des politiques qui favorisent l’égalité des genres et améliorent la vie et les moyens de subsistance des femmes et des filles. L’accent sera mis sur la recherche sur la mise en œuvre qui combine la politique, le programme ou la prestation de services avec un programme d’apprentissage intégré pour éclairer la mise en œuvre en évaluant ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et pourquoi, et en facilitant la mise à l’échelle optimale de l’impact positif. Cet objectif consistera à soutenir la mise en œuvre d’innovations en matière de politiques et de programmes, parallèlement à un programme de recherche qui permettra de tirer des leçons pour les renforcer. La recherche comprendra, entre autres : déterminer des moyens pour adapter et affiner les interventions selon les besoins contextuels des pays sélectionnés; élaborer et valider les moyens et les modèles pour leur mise à l’échelle; renforcer les capacités des parties prenantes qui adapteront, adopteront et mettront à l’échelle les innovations et évalueront les résultats.

Pertinence

Pour garantir la pertinence des solutions proposées, il est essentiel que les personnes bénéficiaires ultimes (femmes et filles) et les organismes de la société civile qui défendent les droits des femmes et l’égalité des genres se mobilisent en tant que partenaires actives dans la conception et la mise en œuvre des projets. Les propositions sélectionnées devront montrer comment elles mobilisent de manière proactive les personnes bénéficiaires cibles et les organismes de défense des droits des femmes tout au long du cycle du projet et comment elles déterminent et comprennent les principales parties prenantes et les personnes championnes qui peuvent faire bouger les choses.

Égalité des genres et inclusion

L’égalité des genres et l’inclusion font partie intégrante de l’initiative « Mettre à l’échelle les innovations en soins ». La recherche transformatrice et les connaissances qui s’attaquent aux obstacles différentiels rencontrés par les personnes les plus vulnérables constituent une partie importante de ces objectifs. Nous recherchons des projets qui reconnaissent les obstacles structurels liés au genre et tiennent compte des facteurs croisés tels que l’âge, la race, la classe sociale et la géographie qui façonnent de manière unique les expériences des femmes et des filles et nécessitent des réponses adaptées, ainsi que des projets sur mesure qui sont conçus en collaboration avec des organismes de défense des droits des femmes. Les personnes bénéficiaires cibles de l’initiative comprennent les femmes occupant des emplois vulnérables avec peu ou pas de protections sociales; les femmes vivant dans les zones rurales et ayant un accès limité aux services publics, aux infrastructures et aux technologies permettant d’économiser du temps et de la main-d’œuvre; les filles issues de ménages pauvres; les mères célibataires; et les femmes et les filles appartenant à des groupes ethniques racisés ou marginalisés. Les propositions qui traitent les femmes et les filles comme un groupe homogène ne seront pas financées. Tous les projets financés doivent être sensibles au genre ou transformateurs de genre. Pour plus d’informations, veuillez consulter l’annexe B. 

Le tableau ci-dessous résume les exigences générales et particulières liées aux deux volets de travail.

Les projets liés à la réduction et à la redistribution du travail de soins non rémunéré doivent :

  • Mettre l’accent sur la mise à l’échelle de l’impact des solutions prometteuses ou éprouvées pour réduire ou redistribuer le travail de soins non rémunéré (par exemple, mettre l’accent sur les technologies permettant d’économiser du temps et de la main-d’œuvre, les lieux de travail favorables à la famille, les services de soins abordables et de qualité pour les enfants, les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap, ou faire participer les hommes et les garçons dans le travail de soins non rémunéré).
  • Démontrer la validité du concept en s’appuyant sur des données probantes qui justifient la mise à l’échelle.

Les projets axés sur une meilleure reconnaissance du travail de soins non rémunéré doivent :

  • Mettre l’accent sur la mise à l’échelle de l’impact des politiques, en mettant l’accent sur l’information et l’influence sur les politiques, la législation et la budgétisation sexospécifiques fondées sur des données probantes.
  • Démontrer la pertinence et le potentiel de mise à l’échelle.

Tous les projets financés par ce programme doivent :

  • Être conçus ou conçus en collaboration avec des organismes de défense des droits des femmes et comprendre une mobilisation proactive des principales parties prenantes qui peuvent faciliter la mise à l’échelle.
  • Intégrer un programme de recherche parallèlement à la mise en œuvre de politiques ou d’innovations déterminées afin d’éclairer la mise à l’échelle, d’atténuer les impacts négatifs imprévus et de tirer des enseignements.
  • Présenter un plan de mise à l’échelle solide, réalisable et faisable décrivant comment les impacts à une échelle optimale seront atteints, pendant et après le projet.
  • Intégrer une approche intersectionnelle pour déterminer les interventions qui fonctionneront pour différentes catégories de femmes et de filles.
  • S’attaquer aux obstacles structurels à l’égalité des genres, tels que les normes sociales et les obstacles institutionnels et politiques qui affectent les choix et les possibilités des femmes.

Funding

Portée et durée du financement

L’initiative « Mettre à l’échelle les innovations en soins » accordera des subventions aux établissements au moyen d’un processus concurrentiel

Il y aura deux types de financement disponibles dans le cadre de cet appel, reconnaissant ainsi que les possibilités de contribuer à la connaissance et à l’action existent dans différents contextes, à différentes échelles, et pourraient impliquer ou être dirigées par diverses combinaisons parties concernées.

Les budgets des projets liés à la mise à l’échelle des innovations de programme visant à réduire et à redistribuer le travail de soins non rémunéré pourront atteindre 1,25 million de dollars canadiens. Nous prévoyons de financer 10 à 12 projets dans cette catégorie.

Les budgets des projets liés à la mise à l’échelle des innovations politiques visant à reconnaître le travail de soins non rémunéré des femmes seront d’un montant maximal de 300 000 dollars canadiens. Nous prévoyons de financer 8 à 10 projets dans cette catégorie.

Les projets doivent être achevés dans un délai d’au moins 18 mois et d’au plus 36 mois, y compris toutes les activités de recherche et les rapports finaux.

Le CRDI se réserve le droit de financer des propositions supplémentaires dans le cadre de cet appel et quand des fonds supplémentaires sont disponibles.

Le CRDI n’est pas tenu de verser des fonds avant que la personne candidate n’ait retourné l’accord de subvention signé au CRDI.

Toutes les subventions sont tributaires de l’octroi au CRDI de fonds suffisants par le Parlement du Canada ou dans le cadre d’un accord de partenariat avec un bailleur de fonds de sources externes.

Le CRDI se réserve le droit d’annuler cet appel de notes conceptuelles à tout moment et sans préavis ou à sa discrétion, d’accorder la totalité des subventions ou de n’en accorder aucune.

Eligibility

Critères d’admissibilité

Les critères d’admissibilité suivants s’appliquent :

Diverses coalitions et partenariats équitables : Reconnaissant que la mise à l’échelle de l’impact nécessite un effort concerté qui implique de multiples parties prenantes, l’initiative exigera des personnes candidates retenues qu’elles forment des coalitions impliquant des organismes de recherche, des entités gouvernementales ou du secteur privé, des organismes de la société civile et d’autres partenaires clés de mise en œuvre qui sont essentiels pour lier la recherche à l’action. La mobilisation active des organismes de défense des droits des femmes par le biais de la conception conjointe de projets est essentielle pour garantir la pertinence du travail proposé et sa durabilité. On s’attend à ce que les propositions financées démontrent des partenariats efficaces et équitables qui comprennent une participation et une responsabilité communes dans la conception, la mise en œuvre et l’approbation de la recherche, et qui assurent la responsabilité mutuelle entre les participantes et les participants en ce qui concerne les progrès, les extrants et les résultats.

Un organisme partenaire doit être désigné comme étant l’organisme demandeur principal. L’institution responsable doit présenter la demande au CRDI au nom de la coalition. L’organisme demandeur principal signera l’accord de subvention conclu avec le CRDI et, à ce titre, sera responsable de la réception et de l’administration des fonds et de s’assurer que toutes les conditions de la subvention sont respectées. Tous les autres organismes partenaires seront des organismes tiers et le CRDI ne conclura pas d’accord avec eux.

Les organismes demandeurs principaux doivent avoir un statut juridique indépendant (ou « personnalité juridique ») et être en mesure de passer des contrats en leur nom et en leur nom propre, de recevoir et d’administrer des fonds, et d’avoir le pouvoir de diriger les activités du projet proposé. Les organismes demandeurs principaux doivent être en mesure de démontrer leur statut juridique au moyen de documents écrits. Le statut juridique ne sera examiné que si et lorsque les personnes candidates sont présélectionnées après l’évaluation.

Direction locale : L’organisme demandeur principal doit être basé en Afrique subsaharienne et avoir la capacité d’administrer et de transférer des fonds étrangers. Les autres organismes partenaires collaborateurs peuvent être des organismes de la région; des bureaux nationaux, régionaux ou internationaux d’organismes multilatéraux, des organisations non gouvernementales internationales ou d’autres organismes extérieurs à la région. Cependant, ils ne peuvent pas être les demandeurs principaux. De plus, le travail doit être effectué dans un ou plusieurs pays admissibles d’Afrique subsaharienne (voir l’annexe C).

Un organisme peut participer à plus d’une note conceptuelle, mais une chercheure ou un chercheur principal ne peut diriger qu’un seul projet.

Les agences des Nations Unies et les centres du CGIAR ne sont PAS admissibles en tant qu’organisme demandeur principal.

Les candidatures de personnes individuelles ne seront PAS acceptées.

Seules les propositions qui répondent aux critères d’admissibilité ci-dessus seront prises en considération.

Le CRDI se réserve le droit d’annuler sa sélection d’un projet s’il est estimé que les renseignements fournis dans la demande sont faux ou trompeurs.

Format

Format et exigences des propositions

Le formulaire de demande pour cet appel à notes conceptuelles comprend plusieurs champs que les personnes candidates devront remplir. Les champs inclus dans le processus de demande sont les suivants :

Rubrique

Nombre de mots

Informations sur le projet

  • Titre du projet, durée, budget estimé
  • Pays ciblé
  • Point d’entrée thématique [Volet 1 : mise à l’échelle des innovations en matière de politique; Volet 2 : mise à l’échelle des innovations en matière de programme]

Renseignements sur l’organisme demandeur (demandeur principal et partenaires)

s.o.

Description du projet proposé

  • Justification fondée sur les lacunes en matière de connaissances et de mise en œuvre dans la reconnaissance, la réduction ou la redistribution du travail de soins non rémunéré des femmes dans le contexte du pays ciblé par le projet.
  • L’innovation en matière de politique ou de programme proposée pour la mise à l’échelle, et la raison pour laquelle elle est importante.
  • Principales questions et méthodes d’apprentissage et de recherche (collecte de données et cadres d’analyse).
  • Objectifs du projet, activités proposées et résultats attendus.

EN – 750 max

FR – 900 max

Potentiel de changement d’échelle

  1. Preuve de concept – preuve que l’innovation proposée est mise à l’essai et offre des solutions prometteuses ou éprouvées pour remédier à la responsabilité disproportionnée des femmes et des filles dans le travail de soins non rémunéré.
  2. La façon dont le projet est axé sur les besoins et les solutions, coproduit des connaissances avec les personnes utilisatrices et facilite l’apprentissage.
  3. Intégration des principes directeurs de la mise à l’échelle de la science : justification, échelle optimale, coordination et évaluation dynamique.
  4. Ce qui serait réalisé à la suite du projet.

EN – 1000 max

FR – 1200 max

Composition de l’équipe et partenariats

  1. Si le projet est conçu en collaboration avec un organisme de défense des droits des femmes, et comment il fait participer d’autres parties prenantes clés (par exemple, des décisionnaires politiques, des parties prenantes du secteur privé, des organismes communautaires) pour faire progresser, transmettre et appliquer les connaissances afin d’améliorer la vie et les moyens de subsistance des femmes et des filles marginalisées en Afrique subsaharienne).
  2. Comment les personnes et les organismes qui prennent part à l’équipe du projet combinent des compétences complémentaires et pertinentes ainsi que l’expérience nécessaire pour mener à bien les travaux proposés, y compris la mise en œuvre et la recherche.
  3. Engagement envers les approches transdisciplinaires, le leadership des pays du Sud et l’égalité des genres et l’inclusion.

EN – 500 max

FR – 600 max

Budget préliminaire avec justification du financement demandé

  • Expliquez pourquoi le montant du financement demandé est requis pour la recherche proposée.
  • Le cas échéant, mentionnez tout financement parallèle qui pourrait contribuer à votre projet.

EN – Tableau, plus 250 max

FR – Tableau, plus 300 max

Dans le cadre du processus de demande, les personnes candidates devront également soumettre le document suivant :

  • Court CV d’une page de la personne responsable du projet et des membres de l’équipe proposés

Evaluation

Critères d’évaluation

Les notes conceptuelles seront évaluées par une équipe composée de personnes expertes techniques (au sein du CRDI et à l’extérieur) et d’administrateurs de subventions en fonction des critères ci-dessous.

Critères d’évaluation

Pondération (%)

Pertinence

  • L’harmonisation de la proposition avec les objectifs, les thèmes et la portée de l’appel.
  • Démonstration claire que les travaux proposés comblent des lacunes importantes en matière de données probantes et de politiques dans les pays où la recherche est menée.
  • Démonstration claire que l’intervention proposée a été conçue en collaboration avec un organisme de défense des droits des femmes et qu’elle répond aux besoins des femmes et des filles marginalisées.

30 %

Potentiel de mise à l’échelle de l’impact

  • Intégration des principes directeurs pour la mise à l’échelle de la science : justification, échelle optimale, coordination et évaluation dynamique.
  • Clarté et faisabilité de la stratégie de mise à l’échelle. 
  • Preuve de concept pour soutenir le potentiel de la mise à l’échelle de l’impact

25 %

Recherche de grande qualité

  • Rigueur scientifique.
  • Légitimité, y compris une attention particulière à l’égalité des genres et à l’inclusion dans une optique intersectionnelle.
  • Importance.
  • Positionnement en vue de l’utilisation, y compris la pertinence et la faisabilité d’un plan d’échange des connaissances.

20 %

Qualité de l’équipe projet

  • Conception conjointe avec un organisme de défense des droits des femmes et renforcement des partenariats, y compris la participation des femmes et des filles.
  • Combinaison d’expertises pour orienter la mise en œuvre, la recherche et les politiques. 
  • Capacité et expérience en matière de recherche-mise en œuvre, notamment en ce qui concerne l’établissement de partenariats qui facilitent l’adoption de la recherche et la mise à l’échelle des interventions prometteuses ou éprouvées.

20 %

Optimisation des ressources

  • L’envergure et la portée du projet et l’utilisation possible des résultats justifient la taille du budget.
  • Le budget s’harmonise avec les activités et les résultats du projet proposé. 
  • Le budget reflète la propriété partagée entre les collaborateurs de recherche.

5 %

Total :

100 %

Selection

Processus de sélection

La sélection comprend un processus en deux étapes, avec la soumission de notes conceptuelles dans la première étape, suivie de la soumission de propositions complètes par les personnes candidates présélectionnées.

Étape 1 : Appel à notes conceptuelles

Calendrier : du 8 mai au 23 juin 2023

Les personnes candidates doivent présenter un dossier de demande complet au moyen du formulaire en ligne d’ici le 23 juin 2023. Seules les demandes qui sont déposées dans les délais impartis seront prises en considération.

Les notes conceptuelles seront examinées par un comité d’examen composé de membres du personnel des programmes du CRDI et de personnes expertes externes. Le comité évaluera les demandes en fonction des critères d’évaluation décrits ci-dessus.

Les personnes candidates seront informées de l’état de leur demande d’ici le 21 juillet 2023.

Seules les personnes candidates présélectionnées seront invitées à soumettre des propositions de recherche complètes pour être évaluées en vue de bénéficier d’un financement. Les personnes candidates présélectionnées recevront une petite subvention (jusqu’à 10 000 dollars canadiens) pour approfondir leurs propositions, consolider les partenariats institutionnels et développer une validation de principe. Elles seront également invitées à participer à une formation virtuelle organisée par le CRDI sur la mise à l’échelle de la science, qui devrait avoir lieu du 26 au 28 juillet 2023.

Étape 2 : Soumissions de la proposition complète

Calendrier : du 21 juillet 2023 au 11 septembre 2023

Les organismes présélectionnés soumettront des propositions complètes, en tenant compte des commentaires des évaluateurs et en intégrant les enseignements tirés de la formation reçue.

Les personnes candidates doivent présenter un dossier de demande complet au moyen du formulaire en ligne d’ici le 11 septembre 2023. Seules les demandes qui auront été déposées dans les délais impartis seront prises en considération.

Les propositions soumises seront examinées par un comité d’examen composé de personnes’ expertes internes et externes en fonction des critères d’évaluation fournis.

À cette étape, le CRDI procédera à une première évaluation institutionnelle et évaluation des risques pour chaque organisme présélectionné. Cette étape évalue les risques de perte importante de fonds du CRDI en raison du manque de capacités d’un organisme demandeur de gérer les dimensions financières des activités du projet ou de faire rapport à ce sujet, ou du contexte économique et politique dans lequel l’organisme exerce ses activités.

Le processus de sélection finale tiendra compte de la nécessité d’un portefeuille équilibré de projets couvrant les différents points d’entrée de la programmation (reconnaissance, réduction et redistribution du travail de soins non rémunéré) et les différents volets du travail (innovations politiques, technologies permettant d’économiser du temps et de la main-d’œuvre, services de garde d’enfants, etc.), ainsi que l’équilibre entre les pays et les régions.

Les personnes candidates seront informées du résultat de leur demande d’ici le 23 octobre 2023.

REMARQUE : Toutes les propositions doivent prévoir une courte phase de démarrage (2 mois), y compris un atelier de démarrage. Cette période permettra de peaufiner les objectifs et les jalons de mise à l’échelle, de développer davantage les plans d’activités et de procéder à d’autres changements et ajustements à la proposition initiale nécessaires pour garantir le succès du projet.

 

Calendrier et communication des résultats

Processus de soumission

  1. Lancement de l’appel : le 8 mai 2023
  2. Séance d’information/webinaire : les 15 et 24 mai 2023
  3. Date limite de soumission des notes conceptuelles : le 23 juin 2023
  4. Accusé de réception des notes conceptuelles : le 23 juin 2023

Processus de sélection – Notes conceptuelles

  1. Achèvement de l’examen de la note conceptuelle : le 14 juillet 2023
  2. Les personnes candidates dont les notes conceptuelles ont été présélectionnées seront informées qu’elles ont été sélectionnées pour soumettre une proposition complète : le 21 juillet 2023
  3. Les personnes candidates non retenues seront également avisées à ce moment-là.
  4. Formation virtuelle sur la mise à l’échelle de la science offerte aux personnes candidates présélectionnées : du 26 au 28 juillet 2023
  5. Subvention pour l’élaboration de propositions accordée aux personnes candidates présélectionnées : le 31 juillet 2023
  6. Date limite de soumission des propositions; accusé de réception des propositions : le 11 septembre 2023

Processus de sélection – Propositions complètes

  1. Achèvement de l’examen des propositions : le 29 septembre 2023
  2. Les propositions retenues sont informées qu’elles ont été sélectionnées pour un financement potentiel sous réserve du respect de conditions particulières : le 23 octobre 2023
  3. Les personnes candidates non retenues sont avisées en même temps
  4. Les personnes candidates retenues soumettent à nouveau leurs propositions finales modifiées et leur budget : le 6 novembre 2023

Octroi

  1. Approbation des propositions : décembre 2023
  2. Accords de subvention émis : de janvier à février 2024

Information

Séance d’information, formation, FAQ et demandes de renseignements

À la suite du lancement de l’appel à notes conceptuelles, le CRDI organisera une séance d’information pour répondre aux questions des personnes candidates. Cette séance aura lieu les 15 et 24 mai 2023 à 8h heure normale de l’Est. 

Veuillez participer à la séance du 15 mai ici.  

Veuillez participer à la séance du 24 mai ici   

Toute demande de renseignements supplémentaire relative à l’appel et au processus de demande doit être envoyée par courriel à careinnovations@idrc.ca. Toutes les demandes de renseignements doivent être reçues au plus tard le 19 Juin à 6h heure normale de l’Est recevoir une réponse avant la date limite.

Dans la mesure où elles intéressent tous les organismes demandeurs, les questions reçues avant la date et l’heure limites précisées ci-dessus seront publiées, sans mention de la provenance, avec la réponse du CRDI dans la foire aux questions.

Permission

Permission d’utilisation et de divulgation des renseignements

En tant que société d’État canadienne, le CRDI est assujetti à la Loi sur l’accès à l’information et à la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada. Par conséquent, toute soumission en réponse à cet appel à notes conceptuelles sera gérée par le CRDI conformément à la législation applicable et à la Politique de confidentialité du CRDI, y compris les obligations du CRDI de divulguer les documents demandés par les membres du public ou les demandes de renseignements personnels. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont le CRDI gère les renseignements conformément à cette législation, cliquez ici.

ANNEX_A

ANNEXES

ANNEXE A : Exigences pour l’étape suivante (proposition complète et après sélection)

Les équipes qui sont ensuite invitées à soumettre des propositions complètes seront invitées à élaborer leur note conceptuelle. Des conseils sur le format des propositions complètes seront fournis lors de l’avis.

Les exigences relatives à la proposition complète comprendront notamment les éléments suivants :

Possibilités de collaboration

On s’attendra à ce que les projets financés contribuent et participent aux efforts déployés à l’échelle de l’initiative pour suivre, mettre en commun et apprendre. Les équipes retenues peuvent également s’attendre à collaborer dans l’ensemble du portefeuille de l’initiative « Mettre à l’échelle les innovations en soins »Scaling Care Innovations dans le but de tirer profit des expertises diversifiées, de promouvoir l’apprentissage continu et le réseautage, de déterminer et de saisir les occasions émergentes et d’atteindre un impact maximal au-delà de l’échelle des projets individuels. 

Les occasions peuvent notamment comprendre :

  1. Co-développer et participer aux examens annuels en matière d’apprentissage afin d’explorer les leçons et les domaines de synergie dans l’ensemble de l’initiative.
  2. Participer à des groupes de travail à l’échelle de l’initiative sur le renforcement des capacités, le genre et l’inclusion, la gestion des connaissances, les retombées des recherches, ou le suivi, l’évaluation et l’apprentissage (SEA) afin de faire progresser l’apprentissage, l’innovation et les retombées.
  3. Participer à une communauté de pratique régionale sur le travail de soins non rémunérés, encouragée par l’initiative, afin de faciliter l’échange des connaissances, l’apprentissage par les pairs et l’établissement d’un programme. 

Gestion des données et libre accès

Les projets financés devront se conformer à l’Énoncé des principes des données ouvertes du CRDI. Les équipes qui sont invitées à préparer des propositions complètes élaboreront et soumettront un plan de gestion des données. Les projets financés dans le cadre de cette initiative se conformeront à la Politique de libre accès du CRDI et devront prévoir un budget en conséquence.

Éthique de la recherche et protection

Les travaux de recherche doivent être menés dans le respect de normes éthiques élevées, conformément aux Principes du CRDI en matière d’éthique de la recherche et à l’Énoncé de politique des trois conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains (EPTC 2, 2022). L’accord de subvention énonce en outre les normes applicables en matière d’éthique de la recherche et de protection.

Avant de commencer la recherche, les personnes candidates devront obtenir l’approbation d’un organisme officiel d’éthique de la recherche, qu’il soit institutionnel ou national. Dans les contextes où il n’existe pas d’organismes institutionnels ou nationaux officiels d’éthique de la recherche, les propositions devront indiquer comment elles prévoient la mise en place un comité d’éthique pour le projet. Après l’approbation du projet par le CRDI, on s’attend à ce que les organismes retenus soumettent les protocoles d’éthique et de sécurité au CRDI, et à ce qu’ils surveillent et rendent compte des risques d’éthique et de leur gestion au fur et à mesure de la mise en œuvre de la recherche.

Exigences après la sélection

Pour les équipes dont la proposition complète est recommandée pour financement :

Mise au point de la proposition et du budget Avant de mettre au point un accord de subvention, le CRDI se réserve le droit de demander des changements, quels qu’ils soient, à la proposition et au budget présentés. Les propositions révisées contenant tous les changements nécessaires doivent être renvoyées rapidement au CRDI. Après avoir effectué une évaluation institutionnelle de l’organisme d’une personne candidate, le CRDI peut cerner des faiblesses opérationnelles ou financières qui pourraient poser des risques administratifs au projet proposé. Dans de tels cas, le CRDI se réserve le droit de demander que l’organisme de la personne candidate collabore avec d’autres organismes afin de recevoir la subvention.

Accord de subvention – La sélection technique d’une proposition ne constitue pas un engagement formel de la part du CRDI à financer le projet. Le CRDI n’est pas tenu de verser les fonds avant que la personne candidate n’ait retourné l’accord de subvention signé qui lui a été remis par le CRDI. Toutes personnes bénéficiaires sélectionnées doivent signer l’accord de subvention type du CRDI [A1] pour recevoir les fonds. L’accord de subvention comprendra un calendrier pour la présentation des rapports techniques et financiers provisoires et finaux. Bien qu’il n’y ait pas de limite quant au nombre de personnes candidates dans une même demande, le CRDI ne négociera les accords de subvention qu’avec le ou les organismes demandeurs principaux.

Exigences en matière d’autorisation propres aux pays concernés  Les personnes bénéficiaires de financement doivent suivre le processus d’approbation en vigueur, conformément aux exigences de’ l’autorité gouvernementale. Ce processus, qui varie d’une administration à l’autre, est souvent géré par un organisme de coordination ou une agence centrale du gouvernement. Un accord de subvention ne sera officialisé que si les autorisations du pays sont obtenues. Le CRDI se réserve le droit de ne pas financer un projet retenu si l’autorisation du pays concerné n’est pas obtenue dans les six mois suivant l’annonce officielle de l’approbation du projet par le CRDI, car cela mettrait en péril la réalisation de l’initiative en temps opportun. Dans les cas où la personne bénéficiaire gérera des personnes sous-bénéficiaires de subventions, les exigences nationales qui s’appliquent aux personnes sous-bénéficiaires sont également documentées dans l’accord de subvention. Il incombe à la personne bénéficiaire de la subvention du CRDI de s’assurer que les personnes sous-bénéficiaires satisfont à ces exigences.

Risques inhérents aux pays – Le CRDI finance la recherche dans des endroits qui répondent aux plans de programmes et aux objectifs organisationnels approuvés par le Conseil des gouverneurs du CRDI. Les propositions de projet peuvent devoir être révisées lorsque les activités du projet peuvent être touchées par des restrictions légales au transfert de fonds ou d’autres ressources à des entités précises; en raison de l’éloignement physique, des risques physiques pour les employés du CRDI dans certaines régions, ou d’autres facteurs d’inaccessibilité qui empêchent le CRDI de surveiller et de soutenir correctement le projet; ou des lois et règlements applicables qui empêchent les organismes d’accéder aux fonds. De même, AMC peut imposer des restrictions au financement de la recherche dans des lieux ou des contextes particuliers.

ANNEX_B

ANNEXE B : Égalité des genres et inclusion

Le CRDI s’efforce d’assurer l’égalité dans tous les aspects de son travail. Les inégalités existent dans de multiples catégories d’identité qui se recoupent, y compris, mais sans s’y limiter, le genre, la sexualité, l’âge, la classe sociale, la race, la caste, l’origine ethnique, le statut de citoyen, la religion et les aptitudes.

La réalisation de l’égalité varie selon le lieu et doit s’inscrire dans le contexte socioculturel, politique et économique des différentes régions où le CRDI travaille. De même, les inégalités ne sont pas statiques et peuvent varier et évoluer dans le temps.

Afin de promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion, il est essentiel que les projets de recherche sur la mise en œuvre envisagent sérieusement d’étudier les rôles du sexe, du genre et d’autres identités et expériences diverses, ainsi que leur relation avec l’histoire, les structures et le fonctionnement de ces systèmes.

Le CRDI reconnaît l’importance de trouver un équilibre entre l’ambition et le pragmatisme. Les mesures visant à lutter contre les inégalités entre les genres et d’autres inégalités sociales nécessitent d’effectuer le travail préparatoire nécessaire pour cerner les causes profondes de l’inégalité, tout en reconnaissant que le changement des dynamiques structurelles de genre nécessite du temps, de la confiance et des engagements à long terme en matière de politiques et de pratiques.

Les questions ci-dessous visent à vous aider à réfléchir à la manière dont votre recherche aborde l’égalité et l’inclusion sociales et de genre, et à la manière dont vous pouvez renforcer ces dimensions dans votre proposition.

  1. Votre proposition vise-t-elle à comprendre et à traiter les inégalités sociales et de genre et leurs causes sous-jacentes? Est-elle conçue en collaboration avec un organisme de défense des droits des femmes?
  2. Dans le contexte de votre proposition, quelles sont les structures et les dynamiques de pouvoir qui existent entre les hommes et les femmes, et les autres groupes qui sous-tendent l’inégalité entre les genres? Quelles sont les pistes possibles pour traiter et modifier ces conditions?
  3. Le projet est-il conçu précisément pour lutter contre les inégalités entre les genres et les résultats du projet permettront-ils d’obtenir des changements observables dans les comportements, les pratiques ou les rendements qui contribueront à l’égalité des genres?
  4. Dans le contexte du principal défi ou écart que votre projet cherche à combler, comment cela est-il touché par les identités ou les expériences telles que la race, l’origine ethnique, la classe socio-économique, les niveaux de revenus et le lieu de résidence où vivent les personnes (par exemple, en milieu rural ou urbain)?
  5. Existe-t-il une théorie logique du changement expliquant la façon dont les objectifs de votre projet favoriseront ou mèneront à une plus grande égalité ou inclusion des genres? Quelles seront les retombées de votre proposition à l’égard de ces aspects?
  6. Avez-vous un objectif autonome en matière d’égalité des genres et d’inclusion? Comment les autres objectifs sont-ils formulés par rapport à la question de l’égalité des genres et de l’inclusion?
  7. Comment les cadres conceptuels, le plan de recherche et les méthodes de recherche proposés aborderont-ils et analyseront-ils les causes profondes et les facteurs contextuels contribuant aux formes intersectionnelles d’inégalité entre les genres? Quels sont les personnes et groupes qui devraient être impliqués dans la création conjointe de ce modèle de recherche et sa mise en œuvre, et comment seront-ils impliqués?
  8. Votre projet a-t-il défini des résultats et des indicateurs clairs en matière d’égalité des genres et d’inclusion? Sont-ils intégrés dans les outils de mesure du projet? Par exemple, prévoyez-vous de collecter et d’analyser des données ventilées par sexe? Qu’en est-il des données ventilées par genre? Envisagez-vous d’entreprendre une analyse sexospécifique avant et après le projet?
  9. Le plan d’application des connaissances de la proposition intègre-t-il les éléments à prendre en compte en matière de sexe et de genre (y compris l’intersectionnalité) dans la façon dont les processus itératifs de mobilisation, d’analyse, de synthèse, de développement de produits et de facilitation des connaissances sont conçus et mis en œuvre?
  10. Les membres de votre équipe de projet comprennent-ils les questions contextuelles relatives à l’égalité des genres et à l’inclusion? Avez-vous les compétences et l’expérience requises au sein de votre équipe? Lequel des membres de votre équipe prendra la tête de la conception, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des objectifs de votre projet pour lutter contre l’inégalité des genres et l’inclusion?
  11. Votre équipe de projet a-t-elle un bon équilibre entre les participants masculins et féminins?
  12. Avez-vous clairement prévu un budget pour les activités et le personnel en matière de genre et d’inclusion? Avez-vous alloué suffisamment de temps et de ressources pour renforcer la capacité de votre équipe, de vos partenaires et des autres parties prenantes en matière de questions de genre et d’inclusion?

Veuillez noter qu’il est important d’éviter certains mythes ou hypothèses dans votre proposition :

  • Supposer que les femmes ou des groupes précis accomplissent une tâche pour en bénéficier n’est pas suffisant. Il sera plutôt important pour votre projet de déterminer toute inégalité de genre et de définir les étapes par lesquelles votre recherche aidera à redéfinir la dynamique du pouvoir.
  • Ajouter une formule telle que « surtout les femmes et les groupes marginalisés » après chacun de vos objectifs n’est pas suffisant. Vous devez être en mesure de définir comment la dynamique de genre est présente dans vos objectifs de recherche. La rigueur et la qualité de la recherche sont essentielles.
  • Ce n’est pas parce que l’équipe compte des femmes que celles-ci sont forcément qualifiées pour être la spécialiste en genre. Faites appel à une véritable expertise en matière de genre et concluez des partenariats qui vous apportent les compétences nécessaires.
  • De même, aborder la question de genre dans le projet ne relève pas uniquement de la responsabilité des spécialistes en genre, l’équipe entière doit plutôt comprendre la dynamique du genre en jeu dans votre recherche.
  • La prise en compte de la dimension de genre nécessite de réelles ressources. Dire que le genre ne peut pas être intégré parce que vous ne disposez pas de ressources suffisantes n’est pas acceptable. Prévoir des ressources budgétaires pour les questions de genre dès le départ.

Ce qui suit décrit le continuum de l’intégration du genre et de l’inclusion dans la recherche :

  Sensible au genre et à l’inclusion Adapté au genre et à l’inclusion Transformateur à l’égard du genre et de l’inclusion
Description Le genre et l’inclusion sont pris en compte dans la justification du projet et abordés dans la conception et la méthodologie du projet, mais ne s’étendent pas (encore) à l’analyse et à l’action visant à lutter contre les inégalités sociales. Le genre et l’inclusion sont pris en compte dans la justification, la conception et la méthodologie du projet, et font l’objet d’une analyse rigoureuse pour guider la mise en œuvre, et la communication et influencer les stratégies. Le projet examine, analyse et construit une base de données probantes pour en vue de guider les changements pratiques à long terme dans les relations de pouvoir structurelles et les normes, les rôles et les inégalités qui définissent les expériences différenciées des personnes. Les projets transformateurs ont pour objectif de conduire à un changement durable en matière d’égalité des genres et d’inclusion au moyen d’interventions (p. ex., des partenariats, des efforts de sensibilisation et des interventions).
Questions clés à poser Le projet comprend-il une analyse des rôles, des expériences et des répercussions différenciés pour les hommes, les femmes, les filles, les garçons, les personnes non binaires ou les populations particulières? Le projet utilise-t-il l’analyse afin de mettre en œuvre des interventions et de tenir compte des résultats de l’analyse, de s’en inspirer et d’y donner suite?

Le projet va-t-il au-delà de l’analyse des rôles différenciés, des expériences, des écarts de perception et explore-t-il les causes structurelles sous-jacentes, les normes et les relations de pouvoir à l’origine de ces différences?

PLUS : Le projet met-il en œuvre des mesures en vue de s’attaquer aux causes structurelles sous-jacentes, aux normes et aux relations de pouvoir à l’origine de ces différences?

ANNEX_C

ANNEXE C : Liste des pays admissibles

 

Afrique subsaharienne | CRDI – Centre de recherches pour le développement international

Angola

Bénin

Botswana

Burkina Faso

Burundi

Cameroun

Cap-Vert

République centrafricaineTchad

Comores

République démocratique du Congo

Djibouti

Guinée équatoriale

Érythrée

Éthiopie

Gabon

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée-Bissau

Côte d’Ivoire

Kenya

Libéria

Lesotho

Madagascar

Malawi

Mali

Mauritanie

Maurice

Mozambique

Namibie

Niger

Nigéria

République du Congo

Rwanda

Sénégal

Sao Tomé-et-Principe

Seychelles

Sierra Leone

Somalie

Afrique du Sud

Soudan du Sud

Eswatini

Tanzanie

Togo

Ouganda

Zambie

Zimbabwe